Je n’ai pas été capable de m’attacher à Klara. Pourtant, j’aurais bien voulu, Mais je suis restée là, à l’écart, à la surface des choses.
Est-ce le ton? Est-ce le fait que le retour de Klara nous soit relaté par sa belle-sœur plutôt qu’elle-même? Est-ce la froideur de celle dont il est question? Est-ce la somme de ses « non »? Est-ce l’écriture elle-même? Le choix d’un journal décousu? Tout ça? Probablement.
Non, je n’ai pas été en mesure d’entrer totalement dans Le non de Klara de Soazig Aaron. Je savais pourtant que ce n’était pas un livre facile. Je savais que l’héroïne, après 29 mois de camp, était brisée, physiquement et psychologiquement. Qu’elle allait refuser de voir sa fille âgée de trois ans. Que Paris serait sa dernière halte avant le grand départ pour l’Amérique. Tout cela je le savais. Tout cela je l’ai trouvé. Presque juste cela. Consigné dans un journal factuel, loin, si loin des émotions.
Est-ce le ton? Le côté compte rendu des choses? Le presque détachement face à l’horreur? Je sais juste que je n’ai pas été touchée par le récit de Soazig Aaron alors que j’aurais tant voulu l’être.