Quelques haïkus 4
joie d’été
la rencontre d’une herbe
et de mes lèvres
Jean Dorval, Carpe Diem. Anthologie canadienne du haïku/ Canadian Anthology of Haiku
*choix de la lectrice de Jan Toorop
joie d’été
la rencontre d’une herbe
et de mes lèvres
Jean Dorval, Carpe Diem. Anthologie canadienne du haïku/ Canadian Anthology of Haiku
*choix de la lectrice de Jan Toorop
C’est grâce à Barbara que j’ai redécouvert cette formidable collection qu’est Le français retrouvé aux éditions Bélin dont les 76 titres constituent une richesse inestimable et un patrimoine pour qui aime la langue française et est curieux de connaître la source des emprunts à d’autres langues.
J’ai ainsi ouvert Les mots de la musique de Christophe Hardy, qui est une véritable bible pour qui s’intéresse à la musique, à ses termes et à leur étymologie, à son histoire, aux grands courants ainsi qu’à la danse et à la chanson.
Conçu à la manière d’un dictionnaire, donc de façon alphabétique, Les mots de la musique est un hommage à la langue et à la musique qui saura vous éclairer sur ce que sont un chitarrone, l’annotation del sagno, un flexaton, un bottleneck, une danse appelée matassins, la machiche, l’indication ossia, entre autres, tout en vous offrant ici et là quelques citations qui ajoutent un grain de sel à ce livre formidablement documenté et absolument passionnant. À offrir à tout mélomane de votre entourage amoureux des mots et tenant compte de la justesse des termes qu’il emploie.
Avec Fadas, Mafalda Arnauth, née à Lisbonne au milieu des années 1970, et dont on a dit qu’elle était « un ange déguisée en femme » signe probablement un des albums de fado les plus réussis de 2010. Un album chargé d’émotion qui bouscule le cœur et vous donne des frissons.
Fadas, qui se veut un hommage aux grandes fadistes qui ont été son inspiration — Amália Rodrigues, Hermínia Silva, Fernanda Baptista, Celeste Rodrigues et Beatriz da Conceição — et qui le sont toujours, qui s’ouvre sur Antigamente que voici, est pour tout vous dire, un album magnifique.
Le temps d’une photo prise par Chantal l’automne dernier, l’heure s’est figée à jamais sur le cadran solaire de Locronan. Mais quelle heure, au fait?
La toile de ce dimanche, signée Evelyn de Morgan, est là qui attend vos mots et vos histoires. Grâce à eux, elle pourra prendre son envol et se poser chez les lecteurs de cette rubrique, dont certains deviendront peut-être en 2011 des envosmotistes. C’est là un de mes souhaits.
La toile est donc là. Vous ne la laisserez pas muette?
*toile de Joachim Lehrer
Et parfois livre qu’on étire, qu’on voudrait sans fin, qu’on traîne partout avec soi. Et parfois livre qui toute notre vie nous poursuivra de ses images que le vent révélera au moindre écart. Et parfois livre aux mots de papier plus vrais que ceux qu’on prononce jours sans lumière.
*toile de Jon Jaylo