Lali

27 juin 2008

Poèmes du pays des pralines 9

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C’est un poème de Karel Logist qui a retenu toute l’attention de la lectrice de Kevin William McEvoy, quand elle a ouvert Ici on parle flamand & français. Si bien qu’elle a laissé le livre ouvert là, sur ce poème. Pour nous.

La fenêtre

Celui qui regarde, par la fenêtre
d’une habitation étrangère,
un quartier tranquille et voisin
parsemé de petits jardins
peut un instant rêver
qu’il est chez lui, en sûreté.
Il regarde la pluie d’or du cytise,
la couleur chaude et lourde
des giroflées habillées de velours
et plus loin les narcisses.
Et il se demande si lui
qui volontiers habiterait ici
ne se sent pas calme et content,
ne fûr-ce que pour un instant,
et si cette jeune femme mignonne,
là-bas, près des anémones,
ne presse pas, la nuit,
dans ses bras, un ami
qui à son tour, dans le matin,
par la fenêtre ouverte,
lorgne un autre jardin
rempli de fleurs qui sentent bon
et charmé, plein d’espoir,
rêve alors d’un bonheur
qui n’a pas encore de nom.

Une parmi dix millions

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:50

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Elle caresse la feuille de papier qu’il a touchée avant d’y inscrire un JE T’AIME tout simple et de la glisser dans une enveloppe. Elle caresse la lettre comme elle aimerait caresser son visage. Souvent. Mais il faudra attendre des semaines, des mois. Rien n’est décidé encore. D’autres lettres la nourriront avant le prochain rendez-vous autre qu’en webcam, autre que téléphonique. Avant quelques centaines de courriels. La lectrice de Monica Stewart sait qu’elle n’est pas seule à vivre ainsi, à trois heures de route ou à huit heures d’avion de la personne aimée. Dix millions de couples vivent ainsi, c’est ce que disait l’article qu’elle a lu dans la salle d’attente du dentiste. Incrédule. Dix millions. Dix millions à ne se voir que les fins de semaine ou une ou deux fois par année. Pour toutes sortes de raisons. Dix millions à échanger davantage que tous ceux qui vivent ensemble, disait toujours l’article. Dix millions à ne pas partager le quotidien et à trouver plus qu’un équilibre dans cette situation. Un véritable bonheur. Une proximité plus intense dans les mots qu’on écrit, dans les rêves qu’on partage, dans ce qu’on dit tout haut que dans les gestes anodins qui deviennent parfois routiniers puis usure.

Elle caresse le papier. Elle regarde le ciel. Le même que là-bas. Malgré la distance, le décalage, le fait que tous deux vivent sur deux fuseaux horaires à la fois. Elle regarde le ciel. Comme lui. Comme dix millions d’autres.

Elle caresse la feuille. Elle pense aux mains qui ont touché la feuille, qui ont aimé sa peau. Et elle regarde le ciel. Une étoile en particulier. Et elle est certaine qu’il a regardé la même avant de s’endormir.

Douleur des mots

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:14

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Et du magma de mots qui ont jailli, du flot insensé de phrases qui se bousculent, du désordre de celles-ci, que conserver? Quels mots biffer? Quelles phrases soustraire? Où mettre le point? C’est chaque fois la même interrogation, le même doute, et cette douleur sourde qui se pose sur sa nuque. Dont elle voudrait comprendre la source. Douleur de la naissance du texte? Douleur née de ce qui a fait naître les mots? Et la lectrice de Caterina Orlandi ferme les yeux. La douleur s’endormira peut-être avec elle.

La nature plus forte que tout

Filed under: Vos traces — Lali @ 11:59

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Je reste toujours fascinée par la nature. Par cette nature plus forte que tout. Si bien que d’une souche qu’on croyait morte naît à nouveau la vie. N’est-ce pas là un bel exemple à suivre? Il faut remercier pour cela Jean-Marc, à qui on doit la photo.

Unis par l’enthousiasme

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:13

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Elle s’appelle Margaux. C’est la lectrice de Franck Réthoré. Celle qu’il regarde lire et qu’il peint. Dans toutes les positions.

Complices. Unis par l’enthousiasme. Par le bonheur d’être en vie. Je ne les imagine pas autrement.

Elle écouterait

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:24

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Ils prendraient place dans le salon de lecture peint par Andre Olsufiev. Lui d’un côté de la table, elle de l’autre. Il lui raconterait l’Histoire, lui parlerait des traces laissées par les siècles dans l’architecture et la littérature. Elle écouterait, avide. Elle écouterait pendant des heures. Et il n’arrêterait pas. Et si jamais il s’arrêtait, c’est parce qu’elle aura pris sa main dans la sienne et le regardera intensément.

Mais cette portion de l’histoire ne sera jamais dans les livres. Elle n’appartient qu’à eux.

Drame à Genève

Filed under: Vos traces — Lali @ 8:20

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Drame à Genève. Un moineau vole une bouchée de croissant à quelqu’un qui le tient dans sa main et le mange bien tranquille, les pattes sur le journal. Au vu et au su de tous. Tout ça après le presque drame de la pie voleuse de Bruxelles.

Les photos de Denise devraient aider à retrouver le coupable.

Bonnes vacances, Géraldine!

Filed under: États d'âme,Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 6:49

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C’est aujourd’hui que Géraldine part en vacances. Puisse-t-elle marcher le plus temps possible sans souffrir. Puisse-t-elle au détour des chemins alpestres qu’elle empruntera trouver quelques fleurs qui la raviront. Bien plus jolies que les géraniums photographiés chez mes parents que je lui offre. Mais je les lui offre de tout cœur. Pour que son séjour ailleurs ne soit que bonheur.