Lali

3 juin 2008

Quelques vers d’Eugénio 15

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elle sait combien des vers peuvent toucher. Elle sait, elle qui ne lit que des poèmes. Elle qui a ses auteurs préférés. Elle qui a tout à découvrir encore et qui le sait. Elle, la lectrice peinte par Eva Hermann, qui vient de vivre un grand moment d’émotion en lisant À l’approche de l’eau, qu’elle a laissé ouvert à notre intention sur ces quelques vers :

De cette manière ou d’une autre

La douceur de l’herbe
haute
comme au chant du crépuscule,

de cette manière ou d’une autre,
aveugle
d’avoir cherché dans les flancs
les vestiges du feu,

laisse-moi te dire : quand la pierre
de l’été n’était que de l’eau
dans ta bouche
mon nom était un navire,

sur les épaules la
nuit nue
dans le cœur le rossignol
de la brume,

c’était nous mon amour c’était nous,
personne ne nous voyait,

cette musique

où la terre respire.

Le livre continue de vivre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:44

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Le livre est fermé. Terminé il y a près d’une heure. Depuis, la lectrice de Jaime O. Abril B. s’est allongée. Pour continuer à rêver aux personnages, à cette fin ouverte choisie par l’auteure et qui peut tout laisser supposer. Un chemin ou un autre. Un choix. Volontaire ou qui s’impose. Et elle se fait son cinéma, invente une suite. Et hors du livre, le livre continue de vivre.

Où peut mener un baiser

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 20:54

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Une rencontre. Une soirée à parler devant un repas au restautant. Tout se passe bien. Très bien, même. Puis, avant de se quitter, comme une envie de s’embrasser. Mais là, ça ne se passe plus bien. Elle ne veut pas.

Et pendant les heures qui vont suivre, Émilie va expliquer à Gabriel pourquoi ils ne devraient pas s’embrasser. À cause d’un baiser. D’un baiser qu’une amie a échangé un jour avec un ami. Un baiser qui a tout changé.

Mais Gabriel ne voulait pas un baiser. Mais juste un petit baiser. Innocent. Anodin. Mais « tant qu’un baiser n’est pas donné, on ne peut pas savoir s’il sera petit ou grand » affirme Émilie, bien décidée à raconter l’histoire jusqu’au bout. Ce qu’elle fait. Et nous l’écoutons, comme le fait Gabriel, voulant nous aussi savoir où peut mener un baiser…

Un baiser s’il vous plait du réalisateur Emmanuel Mouret a quelque chose des films de Rohmer. Ça parle. Ça parle beaucoup. Mais en même temps, c’est pudique et sobre. Et il y a même un humour léger et subtil qui se glisse dans tout ça.

Vous aurez compris que le film m’a plu. Beaucoup plu. Parce que, finalement, j’adore qu’on me raconte des histoires.

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:21

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C’est souvent là qu’on trouve la lectrice de Lucien Mianssieux. Là. Sur un rocher ou à même l’herbe. Là où elle vit les vies de tous les livres, où elle vit une autre vie que la sienne, où elle s’émeut de ce qui advient d’un personnage ou d’un autre. Là. Loin des autres. Parfois même loin d’elle. Dans une vie de mots qui n’appartient qu’à elle.

Jaune ou rose?

Filed under: Vos traces — Lali @ 8:08

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Je n’avais pas envie de choisir. J’ai pris les deux. Et je me suis mise à rêver au seul homme qui m’ait offert des roses. Mais chut, c’est une autre histoire et ce n’était pas des roses suisses.

Nous devons celles du jour à Denise qui pense toujours aux amis du pays de Lali et que je ne remercie pas assez souvent. Je ne peux tout de même pas lui offrir les siennes, mais je lui promets les premières que je photographierai cette année.

Non, le bonheur ne se définit pas

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:09

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Le bonheur se définit-il? Lui qui est tantôt un lever de soleil, lui qui est aussi nos orteils qui s’enfoncent dans le sable, lui qui est l’arôme du café, lui qui est un baiser, lui qui est une musique venue du temps des souvenirs, lui qui est une ville, lui qui est une lettre qu’on reçoit, lui qui est un repas partagé, lui qui est une pile de livres, à la manière de celle d’Ephraim Rubenstein, lui qui est souvent un regard, une voix ou les deux. Non, le bonheur ne se définit pas.

Son seul bien

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:03

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Tout le monde la connaît, mais personne ne lui parle. Et si un jour on lui a adressé la parole, elle n’a pas répondu, si bien qu’on a fini par croire qu’elle était sourde et muette, ou bien folle. On sait seulement que chaque jour, dès que la lumière pointe, elle va ainsi, là-bas, sans prendre la peine de s’habiller, même par grand vent ou par pluie avec ce livre à la main. Certains affirment que la lectrice de Philip Burne-Jones lit à haute voix, mais de ça non plus, nul n’a l’assurance. La seule chose qu’on sache est que quelqu’un paie sa chambre et lui envoie de l’argent. Et qu’elle ne semble posséder pour tout bien que ce livre.

Quand le silence fait tant de bruit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:10

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Que lit-on la nuit quand le sommeil s’est absenté? Quand l’épaule contre laquelle se blottir n’est pas là? Quand le silence fait tant de bruit qu’on entend à peine le battement de son cœur? Que lit la lectrice d’Iman Maleki dans cette nuit de juin?