Lali

9 juin 2008

Les vers de Sophia 11

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice d’Otto Herschel a retrouvé Malgré les ruines et la mort, le recueil de Sophia de Mello Breyner que quelques lectrices avaient tant aimé il y a quelques semaines. Et au fil de sa lecture, elle a choisi quelques vers pour nous.

Terreur de t’aimer…

Terreur de t’aimer en ce lieu si fragile qu’est le monde.

Souffrance de t’aimer sur cette terre d’imperfection
Où tout casse et tout nous rend muets
Où tout nous ment et nous sépare.

Le printemps du verbe aimer

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:58

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Elle serait femme. Elle serait livre. Elle serait fleurs. Elle serait à elle seule l’univers. Et il se perdrait en elle comme on renaît à la vie, comme on retrouve ses sens perdus, comme on reconnaît la direction du vent. Et la lectrice de Charles Vincent se perdrait en lui, elle connaîtrait enfin le printemps du verbe aimer.

Les conseils

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:09

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On ne peut prétendre connaître le Québec tant qu’on ne l’a pas vécu, et j’insiste sur le mot vécu. Vécu de l’intérieur, vécu sur place, vécu à l’extérieur, c’est-à-dire dehors, par grand froid, avec cet hiver qui n’en finit pas de finir et une chaleur accablante, digne des tropiques, qui nous tombe dessus d’un seul coup de façon épisodique. Parlez-en à la lectrice d’Adeline Golminc-Tronzo. Elle vous mentionnera cette humidité qui colle à la peau en fines gouttelettes. Elle vous dira combien le moindre vêtement devient trempé de sueur dès qu’il est enfilé. Elle vous dira elle aussi qu’il faut avoir vécu les extrêmes de ce pays pour comprendre. Pour comprendre cette phrase qui dit que les Québécois sont faits forts. Car il faut une certaine force, j’en suis convaincue, pour être en mesure de supporter le grand froid et la chaleur qui donne parfois la nausée.

Elle vous dira aussi de bouger le moins possible, de ne pas porter de vêtement et de sortir un ventilateur. Règles de base pour ceux qui n’ont pas l’air climatisé ou qui n’en veulent pas. Et elle vous dira aussi que rien ne vaut de l’eau bien fraîche avec une tranche de lime, et un livre.

Se pourrait-il que le bonheur ait un goût?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:37

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Elle rentrera. Elle se fera un café. Peut-être ouvrira-t-elle le courrier. Peut-être pas. Il est des semaines où elle peut le laisser s’accumuler pour ouvrir toutes les enveloppes d’un seul coup.

Elle attendra que le café soit moins chaud. Puis, tranquillement, le boira. Et peut-être une minute pensera-t-elle aux cafés bus avec lui. Qui goûtaient autre chose que le café. Se pourrait-il que le bonheur ait un goût? pensera la lectrice de Denis Ichitovkin. Peut-être bien, lui dirai-je.

Le clin d’œil complice des fleurs

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 8:18

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Je crois bien qu’elles lui ont souri pour que les fleurs qu’Armando a prises en photo aient l’air de nous faire un clin d’œil complice en ce début de semaine. Vous le voyez aussi?

Elle est là, n’ayez crainte

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:13

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Ce n’est pas parce qu’il n’y avait que des livres hier et que j’ajoute maintenant ceux peints par David McCosh que tous ces bouquins m’ont fait perdre la tête. La toile pour le En vos mots de la semaine a été accrochée, n’ayez crainte. Elle est là, elle est à vous pour la semaine. Comme nous en avons pris l’habitude.

Livre sous le bras

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 8:08

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Elle se promenait dans Bruxelles, livre sous le bras. Inconsciente de l’effet que ça allait avoir sur Armando. En moins de deux, il avait repéré l’objet. Je me demande même s’il a vu la tête de la fille. Je ne suis pas sûre du tout.

Objets inanimés

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:03

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Objets inanimés et pourtant si vivants. Cette chaise où il avait pris l’habitude de s’asseoir. Ce drap de bain dans lequel il s’est enroulé. Ce bol qui était devenu le sien. Ces livres qu’il a caressés, ouverts, lus. Objets inanimés et pourtant si vivants. Qui portent des traces d’une vie d’avant. Des traces si présentes et si vives que celle qui regarde la scène peinte par Liza Hirst entend souvent sa voix et que monte à ses narines l’odeur de son eau de toilette. Objets inanimés. Livres qu’elle caresse du bout des doigts comme elle caresserait la nuque de l’absent.