Souffles 7
sur le chemin
j’ai rêvé d’acacias
avant de chercher
le bleu de tes yeux
dans la courbe de l’horizon
brusquement le seuil
d’une vie autre est apparu
et j’ai cédé
Fredric Gary Comeau, Souffles
*choix de la lectrice de Marcel Dyf
sur le chemin
j’ai rêvé d’acacias
avant de chercher
le bleu de tes yeux
dans la courbe de l’horizon
brusquement le seuil
d’une vie autre est apparu
et j’ai cédé
Fredric Gary Comeau, Souffles
*choix de la lectrice de Marcel Dyf
Il faut parfois plus qu’un beau personnage et une histoire émouvante pour écrire un beau livre. Le roman de Catherine Le Quellenec, Les enfants d’Irena Sendlerowa, en est la preuve.
L’auteure avait pourtant un beau sujet et on aurait aimé qu’Irena Sendlerowa, qui a sauvé 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie lors de la Seconde Guerre mondiale, ait beaucoup plus de place qu’elle n’en a dans ce roman destiné aux jeunes lecteurs. En effet, c’est sur les trois enfants qui ont mis à jour une bouteille — en creusant au pied d’un arbre dans la cour de leur école — que presque toute l’attention est portée. Une bouteille qui contient une liste de noms qui intéresse grandement leur institutrice qui a bien l’intention de trouver à qui et à quoi correspondent tous ces noms. Or, il ne faudra pas plus d’un avant-midi pour trouver quelqu’un dont le nom est sur la liste et pour faire connaissance avec Irena Sendlerowa.
Le livre a beau s’adresser à des jeunes, ce n’est pas une raison pour faire des coins ronds et leur faire croire qu’il est facile de retrouver la trace de gens dont le nom apparait sur une liste vieille de plus de 60 ans. Dommage. L’auteure aurait pu écrire un magnifique roman. Vraiment.
Heureusement, il existe d’autres livres sur Irena Sendlerowa (ou Sendler), dont un que je compte bien lire afin de vous en parler, mais aucun de ceux-ci n’est destiné aux jeunes à part celui de Catherine Le Quellinec.
Chaque livre est une histoire d’amour commencée dans l’exaltation, poursuivie dans la peine et l’hésitation, terminée dans la sagesse. Suit un moment de solitude intense. (Michel Déon)
*illustration de Jimmy Liao