Tout s’estompe 6
Pour des petits riens
dans la lumière du jour
la nuit au plus sombre
Quelque chose
de toi
qui s’attarde
Danyelle Morin, Ici, tout s’estompe
*choix de la lectrice de Kelley Sandford
Pour des petits riens
dans la lumière du jour
la nuit au plus sombre
Quelque chose
de toi
qui s’attarde
Danyelle Morin, Ici, tout s’estompe
*choix de la lectrice de Kelley Sandford
Les livres ont leurs racines, comme les plantes, et comme celles des plantes, elles sont souvent sans grâce et sans couleur.
(Julien Gracq)
*toile d’Henry Nelson O’neil
Si délibérément que nous cherchions à nous nettoyer les yeux en face de nos lectures, à ne tenir compte que de nos goûts authentiques, il y a un tribut payé aux noms connus et aux situations acquises dont nous ne nous débarrasserons jamais complètement.
(Julien Gracq)
*toile de David Griffiths
Mais les livres que nous avons lus sont bien loin d’être les seuls éléments de notre culture livresque. Comptent aussi, parfois presque autant, ceux dont nous avons entendu parler, d’une manière qui nous a fait dresser l’oreille (l’oreille interne), ceux dont un passage cité ailleurs isolément a éveillé en nous des échos précis, ou dont la mitoyenneté avec des ouvrages déjà connus de nous a permis au moins l’étiquetage. Ceux dont nous ne connaissons guère que le titre et le sens général, mais qui, dessinés en creux par les frontières des livres connexes, figurent pourtant, dans notre répertoire livresque, comme références utilisables.
(Julien Gracq)
*toile de Jeannette Perreault
Un livre qui m’a séduit est comme une femme qui me fait tomber sous le charme : au diable ses ancêtres, son lieu de naissance, son milieu, ses relations, son éducation, ses amies d’enfance!
(Julien Gracq)
*toile de Francine Van Hove
Le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour tout faire bouger. (Julien Gracq)
*toile de Newell Convers Wyeth
C’est à nouveau dimanche! Les semaines passent décidément très vite, semble se dire la lectrice peinte par Momcilo Simic. À moins que ses pensées soient bien loin de ce constat. À vous de nous le dire. En vos mots.
Comme le veut l’habitude, nous vous lirons dans sept jours et pas avant. Mais heureusement, il y a de quoi vous mettre sous la dent d’ici là. Les textes inspirés par la toile de dimanche dernier viennent tout juste d’être validés et vous attendent.
Bonne lecture et joyeux Noël à tous les envosmotistes, qu’ils soient fidèles au poste semaine après semaine, ou de passage, et à ceux qui les lisent, qui sont encore plus nombreux.
Une heure vient où l’idée que la signification d’un acte singulier — de l’acte le plus singulier de notre vie — puisse se perdre avec nous à jamais nous devient insupportable.
(Julien Gracq)
*toile de Warren F. Neary
Ils sont fortunés les livres dont on sent que, derrière l’agitation, même frénétique, qui peut à l’occasion les habiter, ils ont été écrits de bout en bout comme dans la poussière d’or et dans la paix souriante et regrettante d’une fin de journée d’été.
(Julien Gracq)
*toile de Janine Wesselmann