
Autant j’ai été prise par l’histoire inventée par Danielle Marcotte, laquelle n’a rien a envier aux frères Grimm, autant j’ai eu du mal avec les illustrations de François Thisdale. Je ne saurais tout à fait dire pourquoi. Mais dès la première illustration, j’ai éprouvé un malaise. Il y avait quelque chose de trop réaliste, trop proche de la photo travaillée pour en faire une illustration pour que je sois séduite.
Et pourtant, Célestine raconte une histoire comme je les aime. Avec des fées. Dont certaines sont même méchantes. Et parce que la maman de Célestine ne croyait pas aux fées, celle-ci n’a pas cru bon de les inviter pour célébrer la naissance de sa fille. Ce fut là grave erreur. Une fée se vengea. Le jour de ses 16 ans, Célestine apprit qu’on lui avait jeté un sort. Elle était une jeune fille cinq jours sur sept. Les deux autres, elle se transformait en harfang.
Elle choisit donc de s’isoler. De tenter de conjurer le sort en s’éloignant. Mais rien n’y fit. Dès que le samedi arrivait, ses ailes poussaient et son visage se couvrait de duvet.
Un jour, elle saura ce qu’il faut faire pour se libérer de ce terrible sort dont elle ne doit parler à quiconque, pas même à celui qui s’est arrêté quelque temps chez elle, au beau milieu de la forêt, et qui ne semble plus désirer partir.
Je ne vous livrerai pas la suite. Je vous dirai juste que ça finit bien. Comme dans les contes de mon enfance. Et que ça m’a plu. Beaucoup plu. Parce que Danielle Marcotte sait raconter des histoires et que la poésie porte celle-ci, malgré des illustrations avec laquelle j’ai encore du mal, après ma troisième lecture.