Poèmes chinois 7
À la suite du vent
Le vent clair — qu’est-ce?
Ce qu’il faut aimer sans devoir le nommer.
Son pas de prince foule les terres.
Herbes et arbres se plient à ses vœux.
Sa promenade s’allègre sans but.
Ma barque solitaire est conduite dans sa danse.
Au milieu du courant, allongé face au ciel,
Je salue son souffle qui court
Et lève ma coupe en offrande.
Quel délice de laisser ainsi ses pensées inoccupées!
Revenant par la rivière des deux vallées,
Les nuages reflètent sur l’eau la nuit scintillante.
Su Dongpo
(Nuages immobiles)
*choix de la lectrice de Francine Van Hove