Je sais, d’une façon si précise, que ce qui déborde de moi sera, un jour, contenu dans un livre. [Nina Bouraoui]
*toile de Judith Gibson
Je sais, d’une façon si précise, que ce qui déborde de moi sera, un jour, contenu dans un livre. [Nina Bouraoui]
*toile de Judith Gibson
Ce qui me tue, dans l’écriture, c’est qu’elle est trop courte. Quand la phrase s’achève, que de choses sont restées au-dehors ! [J.M.G. le Clézio]
*toile de Floyd Hatcher
Un grand auteur est celui dont on entend et reconnaît la voix dès qu’on ouvre l’un de ses livres. Il a réussi à fondre la parole et l’écriture. [Michel Tournier]
*toile de Joan Griswold
Quoiqu’il y ait beaucoup de livres, croyez-moi, peu de gens lisent; et parmi ceux qui lisent, il y en a beaucoup qui ne se servent que de leurs yeux. [Voltaire]
*toile de Bruce Becker
Qu’il prenne garde, celui qui aime plus les livres que la vie, qu’ils ne lui paraissent pas à la longue mieux faits qu’elle et plus vrais qu’elle n’est. [Hector Talvart]
*toile de Mauro Angiargiu
Aimer une personne pour son apparence, c’est comme aimer un livre pour sa reliure. [Laure Conan]
*toile de Teresa De Simone
Puisque Flairjoy, et sûrement d’autres, aiment ces dimanches thématiques, ils deviendront une habitude. Tant que je pourrai alimenter de toiles un sujet et tant que je pourrai trouver un fil conducteur entre elles.
Et en ce dimanche, la journée sera consacrée non pas aux lecteurs et aux lectrices, mais aux livres, aux livres qui attendent des lecteurs, qui vous attendent, vous. Ils seront là, déposés heure après heure, accompagnés d’une citation portant sur la littérature, l’écriture, la lecture ou les livres eux-mêmes. Puissent ces dimanches vous plaire, autant qu’il m’est agréable de vous les préparer.
*toile de Charles Brown
Le recueil de Nuno Júdice était là. Attendant qu’elle y entre. Qu’elle s’imprègne des mots. Qu’elle ne résiste pas au déluge de sentiments qui allait se faire. Et la lectrice de Claude Buck a cédé. Coup de cœur pour ces quelques lignes.
LA DÉCLINAISON DE LA PERSPECTIVE
Tu m’enseignes le chemin des profondeurs :
les marches que l’on descend jusqu’à ce qu’il n’y ait plus
d’autres marches; la limite entre l’air et l’eau,
la terre et le feu. C’est là que la lumière
s’achève : reflets harassés dans un désir
d’ombre.
Je descends l’escalier sans toi : le bras
qui se brise dans la déclinaison de la perspective,
un regard noyé dans les alphabets sous-
marins de la mémoires. Alors, je te cherche
sur le cadre du miroir. Une vitre
s’embue de ton absence.
J’oublie tout, à la fin. Seule
la lumière survit en chaque recoin,
comme si toutes les lignes avaient fui
entre les vers.
A-t-il fait autre chose que la chercher toute sa vie, de ville en ville, de paysage en paysage, de café en café, parce qu’un jour quelqu’un lui avait dit qu’elle viendrait d’ailleurs? A-t-il fait autre chose que lire dans tous ces lieux en espérant la voir surgir au coin d’une rue ou s’asseoir à la table voisine? A-t-il fait autre chose qu’espérer que se réalise cette impression dans laquelle il a vu une promesse, dite à haute voix le jour de ses dix-huit ans par sa marraine en le regardant au plus profond des yeux, jusqu’à l’âme? Et si celle qu’attend le lecteur d’Andrei Krioutchenko avait fait le chemin jusqu’à lui tandis qu’il parcourait la route dans l’autre sens?