Lali

20 mai 2015

Complicité 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

BREDT (Ferdinand Max) - 1

L’intensité du désir
nul ne la reflète
dans la main du temps
les silences de ta voix
attendent d’être habités
seule la lumière en soi
révèle la présence

Suzanne Joly, Complicité du large

*choix de la lectrice de Ferdinand Max Bredt

Plausible ou pas, là n’est pas la question

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:40

trains

Qui aime les nouvelles possédant un côté insolite et offrant des fins ouvertes trouvera avec Les trains sous l’eau prennent-ils encore des passagers? de quoi se mettre sous la dent.

C’est en effet à des histoires qui offrent une certaine prise sur la réalité que s’est attaquée Joanie Lemieux dans ce recueil réunissant une dizaine de nouvelles. Non sans ajouter des éléments qui apportent un certain doute quant à la plausibilité, tant celle des personnages eux-mêmes que celle des situations qu’ils vivent. Ce qui peut être troublant au départ, mais ce à quoi on adhère assez vite.

Les nouvelles mettent en scène des femmes, jeunes ou pas, dont la vie ne ressemble pas à leurs attentes, mais dont elles savent se contenter la plupart du temps, jusqu’à ce qu’un détail, un geste, un souvenir ou un rêve les rattrape et les fasse basculer. Ailleurs, mais pas vraiment ailleurs. Aux limites de la conscience et de l’impossibilité. De ce à quoi elles ne peuvent se résoudre et qu’elles voudraient combattre. Si elles étaient en mesure de le faire.

Tout n’est pas si simple. Il est des lieux impossibles à quitter, des gens qui vous retiennent ou qui vous donnent l’impression qu’ils le font, des traces de pas sur le sable qui demeurent dans nos rêves.

C’est cela que nous livre l’auteure. Cela et aussi son grand amour pour sa Gaspésie natale dont chaque nouvelle est imprégnée. Cette Gaspésie dont j’ai aimé les descriptions bien davantage que les nouvelles elles-mêmes.

En effet, le premier recueil de Joanie Lemieux manque d’uniformité. Certaines nouvelles sont très fortes (notamment « Après Zoé ») alors que d’autres le sont beaucoup moins (comme « Pièces détachées ») , alors que chacune, dès les premières lignes, est riche d’une promesse qu’elle ne tient pas toujours.

C’est peut-être le glissement vers l’insolite, lequel constitue le choix de l’auteure et le lien entre chacune des nouvelles, auquel je suis un peu rébarbative quand il est évident, qui m’a empêchée d’apprécier à leur juste valeur certains textes.

Le premier recueil de Joanie Lemieux n’est pourtant pas inintéressant. Loin de là. Avec Les trains sous l’eau prennent-ils encore des passagers?, la jeune auteure se démarque des publications actuelles grâce à la ligne (pas vraiment droite) sur laquelle elle se tient. Est-ce plausible ou pas? Peu importe. Elle a choisi de jouer le jeu et nous offre de la suivre dans cette aventure où même l’impossible peut s’avérer possible. Et j’ai aimé la suivre. Malgré tout.

Texte publié dans

Le lac Clair

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Le lac Clair. Région de Krasnoïarsk, Parc naturel Ergaki

C’est en pleine Sibérie, dans la région de Krasnoïarsk, dans le parc naturel d’Ergaki que se trouve le magnifique lac Clair que Maria a choisi de me faire découvrir.
De toute beauté.

Ce que mots vous inspirent 1446

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

ROARS (Rachel)

Le paradoxe du rêve : nous voudrions qu’il se réalise et, en même temps, qu’il reste un rêve. (Robert Sabatier)

*toile de Rachel Roars (dont toute trace a disparu)