Lali

6 décembre 2013

Le long d’un amour 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Choses plus patientes
que l’heure indécise
Psalmodiant en nous
leur chant de silence

Échos déchirés
d’une lettre lue
Ou berceuse tue
entre deux sommeils

François Cheng, Le long d’un amour

*choix de la lectrice de Paul van de Venne

La fille qui n’aimait pas les fins

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:25

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Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’ai eu un véritable coup de foudre pour La fille qui n’aimait pas les fins — les fins des livres. Car Maya ne termine jamais ses livres. Le marque-pages demeure là où s’est arrêtée sa lecture. Pourquoi? C’est ce que nous découvrirons à la toute fin du roman de Matt7ieu Radenac et Yaël Hassan où il est question de Maya, qui a perdu son père il y a trois ans.

Maya, même si elle arrive à le cacher la plupart du temps, n’est pas encore remise de la mort de son père (son héros) qui aimait tant les livres, comme elle les aime aussi, même si elle ne va jamais jusqu’au bout de ceux-ci. Sa rencontre avec un vieil homme qui passe beaucoup de temps à la bibliothèque va changer énormément de choses dans sa vie, autant son regard sur son propre père que le lien qui l’unit aux livres. Cette rencontre va aussi éclairer certaines zones d’ombre de sa propre vie alors qu’elle est en train de vivre de grands bouleversements, sa mère portant un enfant du nouvel homme dans sa vie et Maya découvrant en même temps Internet et l’amour.

En fait, vous aimerez tellement le personnage de Maya que vous regretterez qu’elle ne puisse s’échapper de son livre afin de devenir votre amie. Vous aimerez tellement le vieil écrivain qu’elle a rencontré que vous voudrez l’adopter lui aussi. En fait, vous aimerez tous les personnages et vous désirerez profondément qu’ils soient heureux, que tout aille bien pour eux, que pour une fois Maya se rende à la fin de sa propre histoire. Et comme ça finit bien, vous pousserez un grand soupir de soulagement.

La fille qui n’aimait pas les fins n’offre pas de l’imprévisible (ce serait plutôt le contraire) mais des moments de tendresse et de complicité. En fait, le roman propose tout simplement de changer le cours de l’histoire, de donner une seconde chance à ceux qui n’ont pas pu se dire je t’aime plus tôt et d’apporter espoir et joie aux lecteurs qui seront (tout comme moi) attendris dès les premières pages et souhaiteront qu’il n’arrive que le meilleur à ceux à qui ils se sont attachés.

C’est donc avec un grand sourire qu’on ferme le livre. Heureux. Les livres ne finissent pas tous mal. Ils peuvent même très bien finir.

Lu dans le cadre du Challenge Le Nez dans les livres – Saison 2

Pierogi, placki, krokiet et bigos

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 12:50

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L’hiver est la saison toute désignée pour les repas chauds et réconfortants. Lesquels sont encore plus savoureux quand on n’a pas à les préparer et quand on les prend en agréable compagnie.

C’est ainsi que, récemment, pour nous réchauffer et pour papoter, Maureen, Danièle et moi nous sommes retrouvées en fin d’après-midi au Stash Café, un restaurant polonais du Vieux-Montréal où je n’avais pas mis les pieds depuis longtemps.

Tables massives, bancs d’église et éclairage feutré confèrent au lieu une atmosphère chaleureuse à cet endroit déjà si convivial dès l’entre avec son piano qui sera loin d’être muet pour le plus grand plaisir des convives venus se réchauffer et goûter une assiette composée de pierogi, placki, krokiet et bigos, comme je l’ai fait.

Vous ai-je dit que j’ai passé une excellente soirée?

Ce que mots vous inspirent 1072

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Les livres sont nos meilleurs amis, ils sont tellement vexés quand nous les prêtons qu’ils ne reviennent jamais. (Sainte-Beuve)

*toile de Clara Louise Bell