Lali

13 décembre 2013

Les vers de Guillaume 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Je voyageais sur toi sans m’y percevoir
Nos peaux comme attaches d’une enveloppe utopique
Onde aux échos perméables

Nos mains consentaient à cette dépossession
Nous
Ce lieu sans distance
Où rien ne se possédait plus

Guillaume Bourque, Je deviendrai toujours ce qui reste de moi

*choix de la lectrice signée Heidi Berger

Plus jamais petite

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:58

Plus-jamais-petite

Elle s’appelait Britney. Avant. Il y a longtemps. Avant que son père commette l’irréparable. Avant qu’il la brise et lui fasse promettre de se taire. Avant que sa mère mette la main sur son journal intime et comprenne pourquoi sa fille semble si triste, si différente depuis la naissance de sa petite sœur. Ça n’a rien à voir avec la place qui lui a été usurpée. Ni avec les bouteilles d’alcool de plus en plus nombreuses que laisse derrière lui le père de ses filles.

Elle s’appelait Britney. Comme la correspondante de son père, à une époque où une autre Britney ne brillait pas encore. Mais elle n’a plus de père, à peine un géniteur, duquel il ne reste qu’un prénom qu’elle a du mal à prononcer à l’heure où elle a décidé de mettre fin à ce qui l’unit encore à lui en se rendant à la prison où il purge sa peine.

Elle s’appelle Lucie. Lucie, parce que ça signifie « lumière » et qu’elle ne veut plus vivre dans la noirceur ou dans l’ombre. Elle le lui dira. C’était la dernière chose qui la retenait à lui : le prénom qu’il avait choisi.

Elle s’appelle Lucie et elle est prête à affronter pour la dernière fois cet homme qui a abusé d’elle. Qui n’a rien d’un père et tout d’un monstre.

Elle n’est plus petite depuis longtemps. Aujourd’hui, elle va devenir grande.

Sévérine Vidal signe ici un roman sobre, fort, bouleversant. Qui donnera peut-être le courage à certaines (et certains) de parler. Même si trop de mères, il y a encore peu de temps, ont été des complices et ont incité leurs filles à se taire, ou pire encore, les ont accusées de menteuses. Je pense à deux d’entre elles, dont j’ai été proche il y a une dizaine d’années, à l’heure où elles étaient mères d’adolescents, tout en n’ayant jamais réussi à guérir tout à fait de cet abus.

J’aurais aimé offrir ce livre à leurs filles.

Vitrine de rêve

Filed under: Ailleurs,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 11:54

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C’est à Bruxelles qu’Armando l’a dénichée. Ça ne vous donne pas envie d’aller la voir de plus près?

Ce que mots vous inspirent 1077

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Délaisse les grandes routes, prends les sentiers. (Pythagore)

*toile de Ferdinand Max Bredt