Lali

15 septembre 2012

Le coffret 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Supplication

Tes yeux, impassibles sondeurs
D’une mer polaire idéale,
S’éclairent parfois des splendeurs
Du rire, aurore boréale.

Ta chevelure, en ces odeurs
Fines et chaudes qu’elle exhale,
Fait rêver aux tigres rôdeurs
D’une clairière tropicale.

Ton âme a ces aspects divers :
Froideur sereine des hivers,
Douceur trompeuse de la fauve.

Glacé de froid, ou déchiré
À belles dents, moi, je mourrai
À moins que ton cœur ne me sauve.

Charles Cros, Le coffret de santal

*choix de la lectrice de Rembrandt Peale

Un Parisien au pays des pingouins

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:29

Si vous avez dans votre entourage des collègues récemment débarqués de la Ville Lumière, offrez-leur Un Parisien au pays des pingouins, un recueil de récits faisant état des chocs subis dès l’arrivée en terre québécoise d’un Français, à savoir thermique, linguistique et culturel.

Concepteur et rédacteur publicitaire, Stéphane Ledien a le sens de l’image, du double sens, de la dérision et de l’humour. C’est ce qu’il nous prouve avec ces courts récits absolument savoureux qui proposent quelques quiproquos de langage dont la plupart ne font pas partie de ceux que nous entendons habituellement ou qui sont tournés de si habile façon par ce conteur qu’ils en sont devenus aussi brillants qu’un sou neuf.

Il est aussi question du froid, l’auteur ayant choisi de désigner l’endroit qu’il a adopté « le pays des pingouins » à la suite d’un commentaire qui lui a été fait au moment de son départ et de partager avec nous une foule de détails que nous ne remarquons plus parce qu’ils sont notre lot quotidien hiver après hiver. Des détails qui étonnent, ravissent ou parfois sidèrent le nouvel arrivant qui se demande à l’occasion pourquoi il a laissé derrière lui un pays où on ne se les gèlera jamais autant qu’ici.

Pas une minute vous ne vous ennuierez avec ces récits, même si certains auront l’heur de vous plaire davantage que d’autres, notamment toutes les scènes où il est question de vêtements (bobettes, combines et mitaines, entre autres), lesquelles sont particulièrement débridées. Pas une seconde vous ne regretterez d’avoir ouvert Un Parisien au pays des pingouins.

Et si vous n’avez pas de Français dans votre entourage, tendez l’oreille dans le métro, à l’épicerie, au cinéma. Ils sont partout. Il y en aura sûrement un à qui vous pourrez parler de ce livre.

Je prêterai mon exemplaire à une collègue venue rejoindre son Québécois chéri ou chéri québécois puis après, le posterai à une Parisienne qui a vécu quelques années à Montréal. Stéphane Ledien possède un humour auquel on ne résiste pas.

Texte publié dans

Les achats du samedi

Filed under: Petits plaisirs,Signé Lali — Lali @ 16:55

Avait lieu aujourd’hui la grande vente de livre des bibliothèques de l’arrondissement d’Anjou. Parmi les 25 livres achetés pour la modique somme de 8,25 $, il y avait mes propres livres parus il y a 15 ans et maintenant hors commerce…

C’est encore l’été…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 9:33

À titre de preuves, ces fleurs sur ma route!