Portes sur la mer 6
C’est la lectrice du peintre William Oxer qui partira avec Portes sur la mer de Louise Pouliot. Non sans avoir laissé ceci à notre intention :
J’ai faim de l’aube qui martelle les pas
j’ai faim de l’exigence de ces pas
l’un dans l’autre et continue
jusqu’à l’orée des intransigeances limpides
et dépouillées comme un chant de rivière
j’ai faim de l’horizon des murs
emprisonné dans les glaces des yeux
j’ai faim du cheminement des mondes
et de leur piste chaude oubliée sur les plages
en paumes entrouvertes
j’ai faim à leurs yeux, j’ai faim à leurs narines
j’ai faim à leurs mains où rôdent les oiseaux
des lassitudes