Lali

15 mars 2012

Les vers de Max 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

L’oiseau

Mais lors voici qu’un oiseau chante,
Dans une pauvre cage en bois,
Mais lors voici qu’un oiseau chante
Sur une ville et tous ses toits,

Et qu’il dit qu’on le voit le monde
Et sur la mer la pluie tomber,
Et des voiles s’en aller rondes,
Sur l’eau si loin qu’on peut aller.

Puis voix dans l’air plus haut montée,
Alors voici que l’oiseau dit
Que tout l’hiver s’en est allé
Et qu’on voit l’herbe qui verdit,

Et sur les chemins la poussière
Déjà, et les bêtes aussi,
Et toits fumant dans la lumière
Que l’on dirait qu’il est midi,

Et puis encore sa voix montée,
Que l’air est d’or et resplendit,
Et puis le bleu du ciel touché
Qu’il est ouvert le paradis.

Max Elskamp, Huit chansons reverdies

*choix de la lectrice d’Arnold Lakhovsky

Un commentaire »

  1. Rythme tellement musical! Suggestion douce et tout un monde s’élève.
    Il y a un texte particulièrement émouvant chez Elskamp (du moins il me touche très fort) « A mon père ».

    Comment by Lune (B) — 16 mars 2012 @ 7:13

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