Lali

28 février 2007

La lectrice démunie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:30

alicewilliams

Et c’est ainsi, par une simple lettre, la dernière dit-il, que se terminent l’échange épistolaire et leur liaison. Et c’est ainsi, en quelques lignes, qu’il signe sa sortie, la laissant là incréduble et démunie, défaite.

Celle qui se nourrissait de lettres, celle dont le regard s’allumait à chaque mot, celle qui s’était livrée comme jamais, celle-là, la lectrice d’Alice Williams, n’avait pas prévu ça. Ni imaginé une seule minute que ça arriverait. Elle qui ne demandait rien sinon que des mots en attendant qu’il puisse se faire un jour – sans savoir quand – plus présent. Elle qui rêvait en lisant ses phrases parce que jamais quelqu’un n’avait su trouver avant lui des mots qui la touchent à ce point. Elle qui, depuis quelques heures, doit se rendre à cette évidence que tout ce qui commence a toujours une conclusion. Tristement.

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  1. GRAINE D’HARMONIE

    Aux sources de l’ignorance
    Là où le temps n’est jamais né
    Pas une ombre de tristesse
    N’ourle les larmes de la joie
    Quand passe l’écho du feu blanc
    Les portes des gouffres s’ouvrent
    Dans la nonchalance alanguie
    D’un soupir de tendresse
    Une dune émerge du sommeil
    Enveloppée d’une rosée de douceur
    Un funambule glisse sur un fil
    Effleurant un pore harmonique
    Un sourire s’ouvre dans la nuit
    La mer s’emplit de sève boréale
    Des tropiques rougissent émus
    Sous la fleur d’un palmier
    Echauffé par le vent d’une braise
    Des vagues de chaleur parcourent
    Les creux et déliés d’un lac
    L’aurore descille les yeux d’une fractale
    Les courbes de la vie se déhanchent
    Des torrents verts surfent
    Sur le miel d’un concerto
    De souffles ardents et vifs
    Fouettées par la cravache émue
    D’éclairs circulaires et ouverts
    Des rivières pourpres incendient les blés
    Une étrave devient opercule crépusculaire
    Caressant un ciel de paleur moirée
    Dans les reins du feu la pluie enfle
    Pour devenir microscopique supernova
    Puissance resplendissante portant les soupirs
    A leur point d’incandescence
    Dans un tsunami implosif
    Mille poignées de tremblements de terre plus loin
    La mer resplendit sereine
    Dans la main qui souffle sa caresse
    Sur ses seins
    Rien n’est jamais mort dans le creux
    D’une paume sans atmosphère

    Comment by gmc — 28 février 2007 @ 14:47

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