En vos mots 941

Parce que c’est aujourd’hui la fête des Mères au Portugal et que ce sera le tour de la Belgique et du Canada de souligner ce jour dans une semaine, j’ai choisi pour vous ce tableau de l’artiste Cyril Harris mettant en scène une mère et ses filles.
À vous maintenant de le faire vivre en vos mots, comme vous le faites si bien semaine après semaine depuis 18 ans. Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, Vous avez donc plus que le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, de commenter ceux-ci si vous le souhaitez, et d’écrire quelques lignes. C’est avec plaisir que nous vous lirons.
Retrouvons-nous dans une semaine pour la suite!
Mes chères filles! Il y a quelques années, après vous avoir conté depuis le berceau nombre d’histoires qui vous ont ravies, je vous apprenais à lire. Aujourd’hui, la lecture est devenue votre loisir favori. Qu’aurais-je pu souhaiter de plus beau en ce jour de fête, à part votre présence, que ce cadeau choisi pour moi par vous: un livre qui me remercie pour tous ceux que je vous ai offerts, et pour toutes les heures de bonheur par eux procurées! Pour ce goût de l’oeuvre écrite, que je vous a transmis, aussi. Merci mes filles! Continuez à trouver dans la littérature cette joie à nulle autre pareille. Et découvrons, le voulez-vous, cet ouvrage-ci ensemble.
Comment by anémone — 9 mai 2025 @ 15:11
J’ai bien connu les lourds ciseaux, pour mes petits doigts d’enfant. Dessiné des fleurs, des étoiles et des cœurs. En vert, en rouge, en bleu et puis en or. Comme le soleil.
Le parfum des crayons de couleur taillés avec un grand couteau, mélangé à l’odeur de la colle à chaussures. Le papier cartonné et les beaux collages, qu’on accroche le long d’un mur.
Mais quand je leur demandais comment naissent les mamans, on me disait de me taire. De ne pas dire des bêtises.
On m’a appris des chansons. J’ai fini par les chanter, certaines m’ont appris à les aimer, même celle de Berliner me fait toujours pleurer. Je suis un voleur de mamans. Je vole tout ce qui m’a manqué, chante-t-il… La petite fripouille.
Puis de mon Mon cœur me dit que c’est ta fête du père Hugo aux mots fougueux de Nelligan, Elle a les yeux couleur de ma vague chimère, ô toute poésie, ô tout extase, ô mère!, je n’ai jamais pu lire que quelques lignes.
Il faut croire que dans mes silences s’éternise la blessure d’un chagrin qui m’empêche de lire ces choses-là.
Cependant depuis l’enfance, ma question demeure: Mais bon sang… c’est où ce pays où naissent les mamans?
Peut-être qu’il se trouve dans un tableau de Klimt. Ou alors de Dali, de Van Gogh, de Renoir, de Picasso ou de Cyril Harris. Puisqu’elles me semblent toutes si vivantes. Si vraies.
Comment by Armando — 10 mai 2025 @ 11:38