La nuit la plus longue de l’année
C’est de toutes les nuits de l’année celle que l’écrivain de Gustave Caillebotte préfère. Parce que c’est la plus longue. Parce qu’elle lui offre une heure de plus pour écrire, une heure de plus avec lui-même, avec ses mots, avec tout ce qu’il a à dire qui le fait noircir nuit après nuit des pages. Des pages qu’il ne relit pas, qu’il accumule, qu’il envoie, qu’il jette, sans en conserver une seule. Comme si les mots écrits, ils s’effaçaient de lui. Comme si les mots écrits, il s’effaçait, tout court.
