Lali

7 octobre 2007

En vos mots 26

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

desch

La lectrice de Frank H. Desch s’est assise dans les pages du pays de Lali, livre en main. Elle sait que vous saurez la raconter mieux qu’elle ne le ferait elle-même, car on ne parle jamais avec justesse de soi.

Elle sait que vous oserez peut-être dire ce qu’elle tait, que vous tairez peut-être ce qui lui brûle les lèvres. Elle sait, mais elle a confiance en votre regard, en votre plume.

Elle lira dimanche prochain ce que vous aurez écrit. En vos mots.

Pour l’heure, elle a de quoi lire!

4 Comments »

  1. LE MOT

    Elle caresse des doigts ce mot qu’elle rêve d’entendre.
    Elle le cherche,insatiable, dans tous ses livres lus,
    Ce moment où l’amant ne se peut plus d’attendre
    Et révèle son amour à la belle ingénue.

    Sa main frissonne encore et retouche le mot.
    Elle effleure, languissante, la scène des fiançailles.
    Elle frôle avec tendresse les fleurs et les cadeaux.
    Puis, referme, envoûtée, le livre écrit en braille.

    Flairjoy

    Commentaire by Flairjoy — 8 octobre 2007 @ 8:32

  2. Un matin je suis partie. J’ai pris ce livre et je me suis rendue compte que j’avais envie de changer de vie. J’ai envie de partir avec toi, de vivre avec toi. Je n’ai pas envie de faire un grand voyage toute seule. la solitude n’est pas ce que je recherche..un grand appartement tout vide sans cris d’enfants serait terrible..j’ai envie de vivre avec toi car ici quand je me retourne il ne me comprend plus et il ne sait plus me dire je t’aime..en lisant les phrases de ce livre je comprends ce que je ressens lors de mes escapades lorsque je marche à coté de toi et que nos deux esprits se rencontrent parfaitement et merveilleusement.J’ai tellement envie de te dire que je t’aime, j’ai tellement envie de te dire que je voudrais vivre avec toi..j’ai tellement compris que tu l’avais deviné, j’ai tellement conpris dans tes yeux que c’était impossible. Lorsque tu m’a regardé la dernière fois.. je n’ai rien osé te dire car je veux continuer de marcher à coté de toi parfois même si c’est pour ce tout petit moment de bonheur intense….je ne peux plus lire, j’ai mal tellement mal. Tu ne verras pas ces larmes de douleur et de souffrance le long de mes joues, tu ne verras pas mon coeur qui saigne. Comme je t’aime! comme je taime si fort.Je vais peut-être mourir de tant t’aimer.Je t’aimerai toujours aussi longue que sera ma vie. Un jour peut-être tu te retourneras et tu me diras: je t’aime. Un jour peut-être nous ne nous quiterons plus.. j’espère, je t’attends..toujours. Je ne peux plus lire, je vais refermer le livre..il y aura comme une grande page planche..je fermerai les yeux , je t’imaginerai je murmurerai ton prénom et mon âme s’envolera indéfiniment..je t’aime si fort.
    Alice.

    Commentaire by beatrix — 10 octobre 2007 @ 15:48

  3. Il lui arrivait de se retrouver assise près de la fenêtre, le cahier dans les mains.
    A chaque fois elle le regardait, le retournait et faisait glisser son index sur la couverture glacée. Puis elle l’ouvrait lentement au hasard et regardait les châteaux du Val de Loire, collés avec soin, offrant de grandes bâtisses aquarellées avec des lilas au premier plan. Les titres couraient comme des guirlandes en haut des pages : pleins, déliés, arabesques rouges. Elle butinait au passage des mots sous les images : « Portrait de Jeanne d’Aragon » et plus loin « Ecole florentine » ou « Les successeurs d’Henri VIII » Elle s’arrêtait à la dernière page et essayait de déchiffrer le plan sans légende d’une ville ou d’un pays, inachevé, elle lisait et relisait attentivement le poème soigneusement écrit sur une feuille volante qui servait de signet : «Die Grenadiere » Elle observait la coiffe de dentelle d’Anne de Bretagne et parcourait des yeux les villes soulignées sur une carte d’Italie : Milan Pavie Ravenne. Un crayon de couleur bleue avait cerné la botte. Elle s’attardait sur les chiffres : 1519… 1534…1542 …
    Et soudain le cahier d’Histoire devenait le cahier de leur histoire. La grande écriture ferme et élancée qui semblait être le prolongement de ses doigts, de sa main, de son corps rendait subitement la présence de celui qui n’était plus. Elle surprenait son rire, elle voyait son visage s’incliner vers la page, elle entendait sa voix. Le bonheur entrait dans la pièce comme le soleil du printemps par la fenêtre, le temps d’un cahier ouvert.

    Commentaire by Reine — 12 octobre 2007 @ 15:55

  4. Se perdre dans les pages jaunies
    Oublier le monde autour de soi
    Réveiller tous ces mots endormis
    Oubliés depuis longtemps parfois

    Boire des mots comme de l’eau
    Dans la fontaine d’autres temps
    Apollinaire, Hugo, Rimbaud,
    Langevin, Garneau ou Nelligan

    Dans le secret muet de ses toiles
    Chagrins d’hier ou bien d’amour
    Des souvenirs rose un peu pâle
    Viennent parfois lui tourner autour

    Mais elle s’oublie loin des regards
    Dans les pages d’un livre oublié
    Quelques mots et ses rêves épars
    Lui redonnent l’envie d’être aimée

    Et puis qu’un jour pas si lointain
    L’automne s’habille de couleurs
    Pour qu’eux, main dans la main
    Se parfument de quelques bonheurs

    Commentaire by Armando — 13 octobre 2007 @ 23:55

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