Les vers de Medjé 2
Quand les roses seront mortes
Le rosier, triste, cœur broyé.
Aux abeilles a clos ses portes,
Car toutes les roses sont mortes
Au jour qui reste dépouillé.
La verte syringe de Pan
Murmure le sanglot des fées
Qui, de marjolaines coiffées,
Ont assoupi leurs pas dansants.
Un glas perlé tombe chagrin
Du clocheton d’une campanule;
La brise, telle un léger tulle,
S’effiloche sur le jardin.
Le soir s’enroule autour du treuil.
Veilleuse en traîne de pétales,
La lune très humaine est pâle;
L’ombre laisse flotter son deuil.
Medjé Vézina, Chaque heure a son visage
*choix de la lectrice de Paul Hedley