De chair et d’air 7
Retiens ton souffle pour entendre
la respiration du soir
La pulsation s’apaise
au creux de ta poitrine
au cœur anxieux des choses
Une brise soupire
qui attise les braises
fait palpiter les branches
vibrer au loin les vitres
Vois jusqu’à l’infini
s’entrouvrir l’horizon
et les ombres s’étendre
Sous la pesée de l’âme
tu bascules au bord
du vertige retrouves
l’équilibre du crépuscule
Michel Collot, De chair et d’air
*choix de la lectrice de Les Smutz