Lali

5 janvier 2015

Piqué des vers 16

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

CLARK (James)

Mes doigts, par morse, te parlaient

En ce pays de nulle part où nous allions
À la recherche de l’amour,
Mes doigts, par morse, te parlaient,
Essayant de doucir ton corps déjà si doux
Contre mon corps, à l’ancre.
Et nous glissions, malgré notre âge
En ce pays de nulle part qu’on nomme amour,
C’était le port, c’était mon corps toujours plus proche
Mêlé par l’ordre invisible du morse
Que mes doigts inventaient sur épaules, sur jambes
Et sur la dune douce des genoux.
Déjà, ta houle heureuse respirait,
Sœur de la mienne,
Dans un mouvement tendre et régulier
Qui rapprochait nos jeux, nos vœux, nos feux
Comme deux barques en dérive
Par le tropismes des courants, l’une vers l’autre
Ramenées.
Le ciel de notre chambre était rempli de signes
Nés du morse appeleur
Qui, par bec, sur ta peau, faisait naître des cygnes.

Et nous suivions sur nos deux corps enfin mêlés
Le doux volettement de ces oiseaux nocturnes.

Roger Foulon
(dans Piqué des vers! de Colette Nys-Mazure et Christian Libens)

*choix de la lectrice de James Clark

Le samovar

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Thé et bagels
(photo d’AsyaSun)

Grâce à cette carte qui m’a été envoyée de Russie, j’ai remonté le temps jusqu’à la lointaine époque de l’université alors que le Département d’études françaises avait présenté Oncle Vania. Je n’étais pas sur scène, mais mon rôle avait sûrement une certaine importance. Je devais chaque soir aller chercher des roses qui allaient être détruites par un des personnages et voir à la comptabilité.

Ce qui m’a permis de voir un samovar de près et de goûter au thé qu’on préparait soir après soir.
Doux souvenir.

Ce que mots vous inspirent 1349

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

GILLCHREST (Joan)

Se plaindre aujourd’hui à propos d’hier ne rendra pas demain meilleur. (Proverbe thaïlandais)

*toile de Joan Gillchrest