Ce poids tendre sur mon épaule,
Cet oiseau blotti dans mes doigts,
Ce toucher de branche de saule
Qui résiste et plie à la fois,
Ce tiède museau dans la neige,
Ce fardeau qui m’est un pardon,
Le baiser qui se prend au piège,
Ce confiant petit faucon,
Cette volontaire hirondelle,
C’est ta main, distraite et fidèle.
Alexis Curvers
(dans Piqué des vers! de Colette Nys-Mazure et Christian Libens)
*choix de la lectrice d’Alberto Gonzalez Alvarez
Certains soirs, me dire que certains combats sont inutiles.
Me dire qu’il vaut mieux écarter de moi la futilité de certaines existences.
Puis, me réfugier ici.
M’asseoir.
Respirer.
Ça fait parfois du bien de tourner à gauche.
(photo de Jutta Hof)
Cette carte postale envoyée d’Allemagne par Anke est tellement belle, tellement tendre que je n’ai pas envie de la ranger afin de l’avoir à la vue le plus souvent possible…
Quand on est jeune, on invente différents avenirs pour soi-même; quand on est vieux, on invente différents passés pour les autres. (Julian Barnes)
*toile d’Adolf Heinrich Hansen