Puisque 3
La mer au corps
Ton corps
Sur l’estran,
Comme une épave.
Les goélettes quittent le rivage, pourtant.
De grands oiseaux de mer
S’expatrient en Hollande :
Le deuil est un voyage
Pour le peuple des nues.
Ton corps,
Sur l’estran,
N’étincelle plus.
Les vagues ont tout bouffé
De tes feux-étoiles d’or.
L’appel du large…
Méfiance.
Ton corps, ton corps…
Sirène étouffe et meurt.
Ton corps
Happé
Par l’Océan,
N’est plus que sable flasque,
Un souvenir salin.
Aurélien Dony, Puisque l’aube est défaite
*choix de la lectrice de Raul Canestro Caballero