Lali

8 février 2008

Elle seule peut savoir

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 20:20

dominique_a

À l’heure où, une fois de plus, je me retrouve avec mes toiles et mes histoires à inventer, je me suis un peu promenée au pays de Lali. Question de voir ce que j’ai pu raconter depuis novembre 2005. Et même si plus de 2200 toiles ont été accrochées au fil des jours, lesquelles j’ai racontées à ma manière, entremêlant ma propre réalité et des personnages fictifs, je me rends compte d’une évidence qui n’est pas pour me déplaire.

Comme dirait un vieil ami qui souffre de la même maladie, je suis une coq-à-l’âneuse, c’est-à-dire que je glisse d’un sujet à l’autre, d’un tableau à ce qui titille les papilles en passant par un livre ou un film. Et sans problème. Être autrement, enfin ai-je cette impression, ce serait me priver de m’exprimer comme j’ai envie de le faire, ce serait me mettre des contraintes comme en trouve dans les techniques de l’Oulipo (dont La disparition de Perec est un exemple. Or, je l’ai fait déjà pour la seule pièce de théâtre que j’aie écrite et montée il y a plus de vingt ans, où j’avais volontairement gommé le sexe de l’autre, autant que son âge ou son lien au seul personnage de la pièce. Libre alors d’y voir l’aimé(e) disparu(e) ou l’enfant ayant rompu des liens.

Je sais donc écrire avec des contraintes et je peux le faire à l’occasion. J’en tire une certaine satisfaction, mais pas toujours le plaisir que je trouve dans la liberté de faire selon mon humeur et mes coqs-à-l’âne.

L’écrivaine de Dominique Amendola, une artiste d’origine française, avec du sang italien par son père, qui a vécu au Québec dans les années 70 et installée en Californie dont on peut lire le blog ici, est peut-être en train de se faire les mêmes réflexions. Se mettre des balises contraignantes ou pas. Je lui dirais d’essayer les deux. Elle seule peut savoir ce qui lui convient.

Les mots d’amour

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:23

lutalu

Elle avait lu dans les livres que les amoureux envoient des billets doux à leur belle. Et elle s’était toujours dit qu’il y avait un écart entre les livres et la réalité. Parce que ça ne lui était jamais arrivé. Parce qu’il n’était pas possible que ça lui arrive. L’amoureuse de Lutalu n’a rien de ce que possèdent les héroïnes. Elle n’est qu’elle-même ou du moins, tente de l’être le plus possible.

Oui, elle avait lu bien des choses dans les livres. Des choses qui n’étaient pas pour elle. Du moins l’avait-elle si bien cru que quand il lui a écrit pour la première fois, elle a pleuré. Et fort probablement la seconde. Et sûrement que ça doit lui arriver encore à l’occasion. Les femmes aimées des romans ne versent-elles pas quelques larmes quand elles lisent des mots d’amour?

Décidément

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:29

reinbold

Il ne peut s’empêcher de se dire que décidément, certains écrivains sont des êtres tordus. Il a beau lire la phrase dans tous les sens, elle est absolument incompréhensible, même s’il la scinde en deux ou trois. Même en ajoutant des virgules. Et ce n’est pas parce que le lecteur de David Reinbold n’a pas l’habitude de livres savants. Vraiment pas. C’est même un peu son dada. Se plonger dans des matières qu’il ne connaît pas, explorer des sujets qu’il n’a jamais effleurés, et même des sujets de recherches obtus. Mais ce coup-ci, rien à faire. La phrase reste un obscur magma de mots. Décidément, il y en aura toujours pour appliquer l’adage « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? »