Lali

9 février 2008

Les pieds dans le vide

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:13

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Ce qu’elle est heureuse, la lectrice de Jay Li. Je dirais même, très heureuse. Elle a ENFIN trouvé la position confortable. Oui, je vous assure, c’est une position très confortable. Je le sais, parce que je connais cette façon de s’asseoir pour l’avoir utilisée toute mon adolescence. Un peu à contre-courant de la chaise. D’ailleurs, on se demanderait même pourquoi il n’y a pas un dossier à droite sur certaines chaises. Pour les rebelles comme moi. Parce qu’on est si bien les jambes remontées et les pieds dans le vide, comme sur une balançoire.

Oh, qu’elle est heureuse, la petite lectrice. Pouvu que personne ne passe dans le coin et ne lui dise : « Tu veux t’asseoir comme du monde? »

Quand elles dansaient sur les Bee Gees

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 19:29

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Je regarde la lectrice d’Auke Leistra et j’ai cette impression de reculer des années en arrière. Tous ces samedis soirs où, adolescente, mes amies et ma sœur se pomponnaient pour sortir. Pour aller danser sur les Bee Gees. Pour attirer le regard des garçons. Et toujours ce : « Tu es sûre que tu ne veux pas venir? »

Non. Surtout pas. J’avais rendez-vous. Ils avaient pour prénom Patrick, Pearl, Christine, Jean et Marcel… Vous voulez aussi les noms de famille? Quels curieux vous faites! C’est bon, vous saurez tout… Modiano, Buck, Arnothy, Cocteau et Pagnol… Pour n’en nommer que quelques-uns…

Le ciel bleu de Denise

Filed under: Vos traces — Lali @ 12:55

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Le ciel était si bleu ce jour de décembre sur la campagne vaudoise alors que Denise se promenait que ça me donne envie d’agrandir la photo à la taille de ma fenêtre pour cacher ce ciel blanc qui ne m’inspire pas trop…

La petite futée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:24

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Ils croient l’avoir punie en l’envoyant réfléchir dans sa chambre parce qu’elle a tiré les cheveux de sa sœur. Si, si, ils le croient. Mais la lectrice de William Orpen est une petite futée. Bien plus imaginative qu’ils ne pourront jamais le penser.

Elle a compris et retenu que les adultes ont toujours le même réflexe, la même punition. Comme elle a aussi retenu que ses livres sont dans sa chambre.

Pour Rose et notre parc

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 9:18

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Il n’y avait pas de quai sur le bord de ma rivière des Prairies, dans ce petit parc où j’allais m’asseoir pour lire. Que des bancs et la rivière. Mais il y avait quelque chose d’aussi paisible que ce que dégage le décor où s’est assise la lectrice de Gunnar Berndtson. Le calme, l’eau, une espèce de liberté. Probablement parce que le parc n’était pas plus grand qu’un mouchoir de mouche, si bien que quand quelqu’un s’y trouvait, l’arrivant lui laissait l’endroit. Peut-être parce qu’il y en avait quatre ou cinq de ce modèle et qu’il en trouverait bien un autre où il pourrait lire lui aussi, rêver ou embrasser celle qu’il tenait par la taille.

C’était aussi l’endroit de prédilection pour les confidences entre Roseline et moi. Roseline, que j’appelais affectueusement ma Rose et qui, un jour, est partie vivre en Italie. Roseline, qui vit maintenant en Nouvelle-Angleterre, où elle enseigne à l’université. Roseline à qui je devrai toujours la découverte de Julos Beaucarne. Roseline à qui je pense souvent.

Peut-être que la vie fera en sorte qu’un jour nous nous trouvions un bord de rivière où nous pourrons nous raconter les années de silence. Peut-être pas. On ne sait rien de l,avenir.

Mais je sais ceci : elle occupera toujours une place spéciale dans mon cœur. Je sais aussi – parce que ses parents que j’ai croisés il y a quelque temps me l’ont dit : j’aurai aussi toujours une place spéciale dans son cœur.

Le bonheur qui m’a été redonné

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:20

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Faut-il connaître la privation pour que quand les choses nous sont redonnées on y attache une telle importance? Je pense ici au bonheur des samedis matins entre moi et moi. Non pas que j’ai été malheureuse ces années où mes samedis ont été des mercredis, puis par la suite des lundis. J’ai cette capacité de m’adapter à tout et d’accepter les choses que je ne peux changer.

Je pense donc à ces samedis d’une autre époque qui ressemblaient à des jours de semaine. Ces samedis où je me dépêchais pour arriver bien avant l’heure où je devais ouvrir la librairie afin de préparer les commandes du lundi matin. Je pense à ces samedis où mes clients étaient moins pressés qu’un jeudi, par exemple, et auxquels j’avais fini par prendre goût. De toute manière, je n’avais pas la possibilité de penser à ce qu’aurait pu être un samedi de congé : je n’en avais pas.

Et quand, il y a deux ans, par la force des choses – la fermeture éventuelle de la librairie -, j’ai redécouvert ce bonheur de prendre mon temps en même temps que tout le monde, j’ai tout de suite su une chose. Dans ma nouvelle vie, je n’allais pas travailler le samedi. La vie m’a gâtée : c’est le cas.

Et c’est peut-être la raison pour laquelle je m’émerveille tant le samedi. Je retrouve ce bonheur, non pas oublié, mais qui ne faisait plus partie de ma vie. Et c’est peut-être la raison pour laquelle je reviens souvent sur ce bonheur des samedis matins dont je ne me lasse pas. Ce bonheur semblable à celui de la lectrice d’Anthony Watkins, prenant le café à la fenêtre en lisant le journal, tandis que peu à peu le ciel s’éclaire, prometteur. Même si couvert de nuages. Le bleu est d’abord et avant tout dans le cœur de celui qui les regarde.

Une lectrice dans les nuages

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:14

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Si comme la lectrice de Nguyen Thanh Binh, vous avez pris goût aux nuages de mon ami Armando, veuillez prendre note de la nouvelle adresse de du bleu dans mes nuages. Moi, j’y vais tous les jours!