Lali

14 novembre 2006

Celle qui rêve de sable

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:39

cobisanders

La lectrice de Cobi Sanders, cette artiste qui aime tant la Grèce qu’elle ne cesse de la peindre, a tout de la rêveuse que je suis ce matin alors que le soleil se fait encore absent. Installée avec son livre, elle rêve à des départs, à des pays où la lumière serait éclatante, où elle n’aurait pas à traîner un parapluie.

Ne voyez-vous pas dans son regard lointain du sable à l’infini ? Ne voyez-vous son épaule qui se soulève pour attraper la chaleur d’un rayon ? Ne voyez-vous pas son corps aspiré vers l’océan ?

Ou est-ce moi, entre elle et le ciel blanc de nuages, qui imagine tout ça ? Je crois même entendre la vague au loin. Oui, je sais, je sais, j’ai toujours eu beaucoup d’imagination.

Au nom de l’amour et d’une chanson

Filed under: États d'âme,Trois petites notes de musique — Lali @ 0:54

hearts2

Je vous aimés, hommes qui ont traversé ma vie. Je vous ai aimés avec fougue ou avec tendresse. Je vous ai aimés à la folie ou sans y croire. Je vous ai aimés, sans vous le dire le plus souvent, imaginant que dans mon regard vous alliez comprendre. Je me suis attardée ou j’ai fui.

Je vous ai aimés sans penser, sans calculer. J’ai laissé vos mots couler sur ma peau en d’infinies caresses. Je vous ai donné ma bouche à goûter. J’ai pris vos rêves et vos souvenirs dans ma besace. J’ai effacé des doigts une larme.

Oui, je vous ai aimés dans la démesure ou en hésitant. Sans réfléchir. Un soir. Quelques semaines. Des années. Ou encore.

Je vous ai aimés à distance. Je vous ai aimés sans savoir que je vous aimais. Je vous ai aimés.

Tandis que Reggiani chantait les mots que je n’ai pas su dire:

Combien de temps…
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures combien?
Quand j’y pense mon cœur bat si fort…
Mon pays c’est la vie.
Combien de temps…
Combien

Je l’aime tant, le temps qui reste…
Je veux rire, courir, parler, pleurer,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J’ai pas fini, j’ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l’aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu’il n’y a pas longtemps…
Et que mon pays c’est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c’est comme ton pain…
Gardes-en pour demain…

J’ai encore du pain,
J’ai encore du temps, mais combien?
Je veux jouer encore…
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d’Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J’ai pas fini, j’ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu’à la fin de ma voix…
Je l’aime tant le temps qui reste…

Combien de temps…
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je veux des histoires, des voyages…
J’ai tant de gens à voir, tant d’images…
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C’est drôle, les cons, ça repose,
C’est comme le feuillage au milieu des roses…

Combien de temps…
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je m’en fous mon amour…
Quand l’orchestre s’arrêtera, je danserai encore…
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul…
Quand le temps s’arrêtera…
Je t’aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment…
Mais je t’aimerai encore…
D’accord?

(Le temps qui reste, paroles de Jean-Loup Dabadie)