Lali

9 octobre 2008

Un peu de poésie et de Bretagne 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Il suffit parfois de quelques vers et notre regard n’est plus le même, et tout a changé. On s’émeut et le ciel a une autre couleur. C’est ce qui est arrivé à la lectrice de Jules Daisay à la lecture de cet extrait de Fermé pour cause de poésie de Gérard Le Gouic en lisant ce passage.

Je n’ai pas un langage pour les dimanches,
des habits pour la semaine,
un lit pour aimer,
un autre pour oublier,
tout se passe dans le même
où j’aurai une vieillesse heureuse,
une agonie désespérée et batailleuse.

Je suis quotidien comme un arbre,
sédentaire comme la mer,
immobile, ô si immobile
qu’autour de moi ce sont les pierres
qui vont d’îles en îles.

Le lourd prénom

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:03

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Elle porte un prénom rare, issu de la mythologie, cadeau d’un père écrivain et d’une mère qui aurait voulu être une grande actrice, mais qui ne l’a jamais été. Elle le porte comme un emblème et comme une tare, elle n’a jamais su faire la différence entre les deux.

Je l’ai connue autrefois, il y a de cela un quart de siècle. Il y avait déjà en elle qui n’avait pas vingt-cinq ans tous les signes de l’épave qu’elle allait devenir. Et moi qui ne connaissais rien à la vie je tentais de la sauver. De l’empêcher de tomber. De lui faire voir autre chose que ce monde des illusions dans lequel elle baignait depuis l’enfance. Mais celle dont elle portait le prénom qui avait inspiré poètes et musiciens au cours des siècles et à laquelle elle s’identifiait avait pris une trop grande place. Elle serait muse. Elle serait la grande actrice que sa mère n’avait pas été. Elle écrirait comme son père. Elle avait tout décidé. Elle serait même plus connue que celle issue de la mythologie.

Elle se perdait de lit en lit, de bar en bar. Elle se consumait et accumulait les impairs. Elle fabulait. Et plus personne ne la croyait. Comme celle dont elle portait le lourd prénom.

Et je tentais de la sauver. De la ramener à une réalité banale dont elle ne voulait pas. Si bien qu’un jour je n’ai plus fait partie de son monde. Je préférais être à paraître, et elle ne supportait pas la petitesse de mes ambitions. La scène a été théâtrale, comme il se doit.

Je n’avais pas réussi à la sauver. Les liaisons avec tout ce qui lui tombait sous la main des deux sexes, l’alcool et la folie allaient détruire ce qui restait d’elle.

P. la croise quelquefois, ils habitent la même ville. Lui non plus n’a su rien faire pour elle. Il ne peut que constater les dégâts irréversibles. Les frasques qui continuent d’être sa marque de commerce, celles qui lui ont fermé toutes les portes.

Elle ne sera jamais une grande tragédienne sur scène. Ni dans la vie. Mais toujours à la poursuite de cette autre en elle dont elle porte le prénom damné.

Je ne l’ai pas sauvée. Ni aucun de ceux que j’ai pris en charge par la suite. Nul n’est en mesure de sauver quiconque des démons qui le poursuivent. Il m’a fallu plus de vingt ans pour le comprendre et l’accepter.

*sur une toile d’Anthony Frederick Augustus Sandys

De quoi ravir les yeux

Filed under: Vos traces — Lali @ 18:01

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Les couleurs dénichées par Denise ont de quoi ravir les yeux… On dirait presque des tableaux!

Exotisme au centre-ville

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 17:30

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Plantes? Fleurs? Je ne sais trop. Je sais juste que tout ça a un côté exotique. Et qu’on les trouve au coin de la rue Berri et du boulevard de Maisonneuve…

Et si on regardait les bateaux…

Filed under: Vos traces — Lali @ 15:37

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Denise nous a trouvé le décor pour le faire. Vous venez?

Elles n’ont rien vu

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 12:54

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Elles non plus n’ont rien vu des feuilles qui rougissent et jaunissent pas loin. Et Armando a fait semblant de ne pas les voir. Je compte sur vous pour garder la chose secrète afin qu’elles croient que nous sommes toujours au mois d’août…

Débat de lecteurs

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 12:12

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J’aime les petites scènes livresques que déniche Armando. À partir d’elles, on peut se faire tout un cinéma, imaginer que ce sont des touristes, qu’ils ne sont pas d’accord sur l’itinéraire ou même qu’il s’agit d’un débat d’idées.

On ne leur dira rien!

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:32

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Si, si, encore du vert. Agrémenté de jaune. Et pas des feuilles jaunes, mais des fleurs. Ou plutôt, les feuilles jaunes étaient sur les branches au-dessus, mais elles n’ont rien vu. Chut! On ne leur dira rien!

Les oiseaux prédicateurs

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 9:01

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Ce sont des oiseaux prédicateurs. Si, si, je vous l’assure. C’est Chantal qui les a remarqués en Bretagne. Ils annonçaient à tout vent qu’il y aurait de magnifiques photos au pays de Lali grâce aux bons de Denise, de Lilas, d’Armando et des siens. Quelle heureuse nouvelle!

La tulipe de Lilas

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 8:04

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S’agit-il d’un complot? Les fleurs se rebelleraient et il y aurait des tulipes en octobre? À moins que notre amie Lilas les fasse pousser en douce pour les photographier pour nous… Excellente idée! Moi, je veux bien des tulipes tous les jours de l’année!

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