Le poème d’Éloi de Grandmont
Elle a ouvert l’anthologie, a lu ici et là, sans ordre, sans méthode, juste pour le bonheur de découvrir des poètes qu’elle ne connaissait pas. Jusqu’à ce que le lectrice de Terence Almond s’arrête pour de bon. Elle venait de découvrir Éloi de Grandmont.
Mes mains sont si pleines de roses
Que j’improvise le bonheur.
Plénitude des portes closes
Et des bras tombant de douceur.
La fenêtre, à pas lents, s’avance
dans le ciel. Tout comme un bateau
Nouvel et incertain qu’on lance.
Enfermez-moi dans le château!
L’hiver viendra laver la terre.
Et, sur les meubles du printemps,
On posera, la main légère,
Des pots de fleurs dans tous les champs.