Lali

6 février 2021

Iago

Filed under: États d'âme,Images indélébiles — Lali @ 17:32

L’inoubliable Christopher Plummer qui tint le rôle du capitaine von Trapp – qui me le fit découvrir alors que j’étais enfant – n’est plus.

Je me rappellerai toujours son remarquable Iago à Broadway en 1982 aux côtés d’un non moins remarquable Otello interprété par James Earl Jones.

On n’oublie jamais ses 20 ans.

16 août 2020

Quelques anniversaires 6

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 15:01

Il pleuvait, il ventait, il faisait froid. Mais j’étais au bord de la mer. À Gloucester, dans l’État du Massachusetts.

Mon souhait de voir l’océan pour mes 50 ans se réalisait. Et je dansais sur le sable, heureuse, totalement heureuse.

*toile de Bas Sebus

Quelques anniversaires 5

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 12:01

Claudine et Benoit tenaient absolument à souligner mes 30 ans. Mais me connaissant, et sachant à quel point j’appréciais peu les fêtes et encore moins les fêtes surprises, pour ne pas dire pas du tout, ils m’ont demandé l’autorisation de me concocter un anniversaire bien spécial et la liste des gens que je tenais à avoir autour de moi ce jour-là.

Je n’avais fait qu’une seule demande incontournable. Je tenais à ce que ça ait lieu le midi ou en après-midi. Je voulais absolument que ma filleule de 15 mois et sa sœur de 3 mois soient de la fête. Mes vœux furent exaucés. Les invités sont arrivés vers 13 heures chez Claudine avec quoi nous nous nourrir pour la journée. Et Ève et Camille étaient parmi eux.

À 15 heures, je déballais mon cadeau. Une boîte remplie de cartes postales écrites par les personnes présentes et par celles qui n’avaient pu être au rendez-vous. Oui, des cartes postales. Cette passion date de mes 9 ans. On en change pas vraiment en vieillissant si on oublie les rides.

*toile de Birgit Stern

Quelques anniversaires 4

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 9:01

Le lendemain de mes 17 ans, je me fis un des cadeaux les plus importants de ma vie. Je passai mon permis de conduire.

*illustration de David Pintor

Quelques anniversaires 3

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 6:01

Le jour de mes 13 ans, ma mère me remit un écrin qui contenait la bague que mon grand-père offrit à ma grand-mère avant de partir au front. Une bague que celle-ci remplaça des années plus tard par sa bague de fiançailles. Une bague toute délicate composée de deux rubis et d’un diamant. Une bague que ma grand-mère donna à sa fille le jour de ses 13 ans.

Une bague qui ne m’a jamais quittée depuis.

*illustration de Christina Gransow

Quelques anniversaires 2

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 3:01

Le jour de mes 7 ans, papa a stationné la voiture devant la maison et non dans l’entrée du garage. Nous sommes sorties, maman, Monique et moi le rejoindre, étonnées et curieuses.

Il n’attendait que cela pour ouvrir le coffre et en retirer mon cadeau d’anniversaire. Une belle bicyclette bleue sans petites roues amovibles. Une bicyclette de grande fille sur laquelle je suis montée et avec laquelle je me suis élancée, ivre de joie, avec une simple poussée de papa.

Inoubliable.

*illustration de Daniela Costa

Quelques anniversaires 1

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 0:01

J’ai aujourd’hui 50 ans et des poussières pour la dernière fois. J’entame donc ma soixantième année, et si celle-ci passe aussi rapidement que les précédentes, nous y serons en deux temps trois mouvements.

Mais en attendant, j’ai choisi de partager avec vous mes anniversaires les plus marquants qui sont au nombre de six.

Et le premier de ceux-ci est celui soulignant me trois ans pour lequel ma mère avait préparé une fête qu’elle voulait inoubliable. Et elle le fut, car quand j’en ai eu assez, les cadeaux déballés et le gâteau décoré de Smarties mangé, je demandai à haute voix : Et maintenant, ils s’en vont quand?

Inutile de préciser que ma mère ne se donna pas la peine de me préparer une autre fête avec invités et ballons. Une fois lui a suffi.

*illustration de Kamille Toivo

23 octobre 2018

Odysseo

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 21:54

Des chevaux de toute beauté, fiers, sans peur. Des écuyères et des écuyers intrépides. Des acrobates n’ayant pas froid aux yeux. Des musiciens et une chanteuse pour un enchantement plus que parfait. Des danseurs éblouissants. Une scène qui n’a cessé de se déployer et d’offrir toutes ses facettes.

Comment parler autrement qu’au moyen de ces courtes descriptions d’un spectacle qui fut une totale découverte, un moment exceptionnel, une soirée poétique, musicale et magique, et où les chevaux tenaient les rôles principaux?
Comment résumer tout cela autrement que par des cartes postales et de la musique?
C’est donc ce que je vous propose, car je ne suis pas certaine que je trouverai les qualificatifs les plus justes pour exprimer mon éblouissement devant Odysseo, le spectacle créé par Cavalia.

Voici donc les cartes postales.
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Et des musiques signées Michel Cusson.


Carosello, qui ouvrait le spectacle


Odysseo, qui le clôturait

Puis, pour finir, une vidéo.
Pour que vous ayez une idée de ce spectacle inoubliable.

12 avril 2012

Il y a un demi-siècle…

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 13:50

J’avais huit mois, à quatre jours près. Je ne marchais pas encore, mais je babillais. Mais de cette journée, je n’ai aucun souvenir. Je n’ai que ceux de maman qui, ce jour-là, portait une robe d’été : il faisait 30 degrés sur Montréal il y a 50 ans.

Ce 12 avril 1962, mes parents emménageaient dans leur première maison. Ils y habitent toujours. Et chaque pièce de cette maison recèle de souvenirs dont j’ai choisi de conserver les plus heureux. Et à l’heure où je pense à cette maison où j’ai vécu près de la moitié de ma vie, je revois mes grands-parents qui ont vécu avec nous. J’entends leurs voix. Puis montent en moi des bouffées de tendresse pour eux qui ont fait de leur petite-fille une enfant choyée et aimée, tellement aimée.

Monte en moi l’odeur de la confiture de fraises. Me revient ma trousse de médecin avec laquelle j’examinais mon grand-père. Ma cuisinière où nous avons fait cuire d’immondes gâteaux aux cerises ma sœur et moi. Les chaises longues qu’on installait sous le saule qui a dû être coupé depuis pour lire sous son feuillage trois saisons sur quatre. Le piano duquel maman faisait surgir Mozart, Brahms, Beethoven qui nous berçaient. La table à café qui n’a pas bougé, autour de laquelle papa nous a promenées sur son dos et sur laquelle nous étalions nos cahiers en écoutant des musiques de partout.

Me revient en mémoire ma première chambre, celle que je partageais avec ma sœur avant le décès de mes grands-parents. Puis celle peinte en lilas, mon lit où ma chienne Milkie prenait plus de place que je n’en prenais. Les matchs de hockey à la télé avec mon grand-père. Les repas de Noël autour de la table ronde que j’ai transformée en table de travail. Le manteau à carreaux de mes quatre ans. Les bancs de neige plus hauts que moi.

Et puis, la bibliothèque du salon où étaient rangées les encyclopédies aux illustrations que je pouvais admirer pendant des heures avant que je n’apprenne à lire. Et pas juste les admirer, ce qui a fait hurler mon grand-père, qui n’a pas tardé à me montrer à lire afin que je n’ampute plus les livres.
Et puis, mes premiers livres. Mon premier dictionnaire illustré. Les titres de la comtesse de Ségur. Le club des 5, le clan des 7, les enquêtes de la détective Alice Roy, le Journal d’Anne Frank, les romans d’Agatha Christie. Tant et tant de livres lus dans cette maison pendant le presque quart de siècle où elle a été la mienne. Trois fois plus de livres lus ailleurs dans des appartements, des trains, des parcs, des bibliothèques.

Tant de livres lus. Mais une seule maison. Celle où j’ai grandi.

*toile d’Amy Whitehouse

10 avril 2012

N’est-ce pas?

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 14:53

Il a suffi d’une image pour que tout me revienne en mémoire. La couverture rose, l’édredon lilas, la tente improvisée sous laquelle, assise, le livre d’une main, la lampe de poche de l’autre, je dévorais les aventures de la détective Alice, les biographies des reines et rois de France, les romans d’Agatha Christie.

Il a suffi d’une image pour que j’entende la voix de maman en bas de l’escalier. Ça voulait dire qu’elle allait monter, qu’il valait mieux qu’elle ne trouve pas sa fille en train de lire alors qu’elle était supposée dormir. Ni qu’elle remarque que la lampe de poche n’était pas dans le tiroir où elle devait être.

Puis j’ai souri à mes souvenirs. Je sais que je n’ai pas été la seule à lire en cachette. N’est-ce pas?

*illustration de Carme Solé Vendrell

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