La lectrice de Gertrude Des Clayes est songeuse. Chacun des poèmes de Sophia de Mello Breyner lui suggère des images et l’appelle. Surtout celui-ci :
Chanson au ras de rien
Dans le silence quiet
De la nuit suspendue
Comme quelqu’un qui cherche
Son visage et le manque
Elle n’était rien. Juste une de ces femmes qui ont fait des lives leur vie parce qu’incapables de vivre dans la vie, de vivre une autre vie que celle-là. Elle n’était rien. Des phrases jetés sur du papier par des nuits d’insomnie de plus en plus présentes. De ces phrases qu’on garde pour soi, imprégnées de rêves qu’elle n’osait plus faire hors de ses cahiers.
Elle n’était rien. Elle en avait conscience et elle avait appris à composer avec cette réalité.
Et pourtant, un jour, quelqu’un lui a dit Tu es tout.
*sur une toile de Romeo Mesisca
Voilà une idée formidable que celle de l’artiste Karin Jurick : afficher pour une période donnée une photo et convier les artistes à donner leur version peinte à partir de la photo. Les résultats sont tout simplement étonnants. Allez faire un tour sur Different Strokes from Different Folks pour voir la série de photos proposées et les toiles, et particulièrement le défi de septembre. C’est là que vous trouverez le lecteur de Karin Jurick et bien d’autres!
J’aurais dû faire comme l’an dernier et prendre quelques jours de vacances en octobre pour bien profiter des couleurs de cette saison. À retenir…
On en ferait une toile ou un poème. L’un comme l’autre raconteraient le bonheur des couleurs, celui de l’automne et de l’amour…
Il est tout à côté du bureau. La pancarte qui indique le sentier n’annonce même pas que c’en est un, juste que là les chiens doivent être en laisse. Et probablement que bien des gens ne connaissent pas son existence. Et qu’ils ne s’y aventurent pas, ne sachant pas toutes les merveilles qu’on peut y découvrir en cette saison. Si bien qu’il est déserté et tout désigné pour prendre quelques photos…
Rendez-vous à Combourg ce midi. C’est là que nous attend Chantal. Nous allons sur les traces de Chateaubriand…
Elles ne sont que douceur elles aussi. Et pourtant, probablement que personne ne remarque ces feuilles accrochées à la clôture du golf municipal. Douces comme une caresse.
Et quand on part avec en tête calme et douceur parce que mes amis m’ont bien préparée à attaquer cette semaine ainsi, on a peut-être l’esprit tout disposé à croiser une lectrice de Rostand. De Cyrano de Bergerac, il va sans dire.
Restons dans la douceur que cette feuille rousse dénichée par Armando nous apporte. Et la journée ne pourra être autrement que douce…