Un peu de poésie et de Bretagne 5
La lectrice de Beau Mansley, comme les autres qui sont passées avant elle, s’est laissée séduire par les mots du poète Gérard Le Gouic. Et c’est avec émotion qu’elle m’a tendu le recueil Fermé pour cause de poésie. Elle tenait absolument à ce que je copie ces vers pour vous.
Un jour vous me trouverez
en travers de la route
comme un arbre d’enfance
où des palais se construisent,
des palais et des machines à voler,
un arbre plus vieux que tout
abattu sans raison apparente
sinon qu’une hulotte en trop
se sera posée.
Un jour vous me ramasserez
tel un oiseau mort dans une gouttière,
un oiseau qui a perdu l’air
comme on perd pied dans un fleuve.