Lali

Lectrice peinte par un artiste inconnu au début du XIXe siècle, elle est venue s’asseoir quelque temps en compagnie du recueil d’Alain St-Yves intitulé Transparole. Puis, elle est repartie dans la nuit. Le livre est resté ouvert sur ces quelques lignes :

Toutes ces fêlures nécessaires
toutes ces ruptures toutes ces brisures
toutes ces fissures à même le cœur
toutes ces rainures toutes ces cassures
toutes ces brûlures venues du doute
toutes ces fractures toutes ces coupures
pour un peu de sagesse

et quand pas un mot de toi
quand se fait le silence
quand s’installe une distance
que je ne comprends pas

et je reste prostrée là

(février 2008)

*toile d’Urbain Huchet

Ce ne sont pas quelques gouttes d’eau qui allaient enlever au jaune sa lumière! Au contraire…

Si, si, ils y a des pots qui vous sourient et qui vous disent Je suis heureux. Faut seulement bien s’approcher pour les entendre…

Et si on changeait un peu les idées de la lectrice peinte par Ann Delorge? Et si on l’emmenait au Festival international de jazz de Montréal?

Ne vous ai-je pas dit récemment que les lecteurs sont seuls au monde? Celui photographié en Algarve par Armando est une preuve de plus!

Mais prière de ne pas marcher dessus!

Même sous la pluie, c’était beau!

Pour cela, il faut suivre Denise aux alentours de Genève…

Le livre est resté ouvert dans les draps du lit non fait. Lecture du matin ou de la veille? Ou peut-être même des deux? Nul ne peut le dire. La seule chose qu’on puisse affirmer est que si on ouvre le livre, on y trouvera ce poème d’Octavio Paz tiré de Liberté sur parole.

Deux corps

Deux corps face à face
Sont deux astres qui tombent
Dans un ciel vide.

*toile de Deborah DeWit Marchant