Lali

31 janvier 2019

Les poésies de Georges 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

UESUGI (Tadahiro) - 7

Il pleut, quand tu es là,
de la plus douce pluie
Sur l’arbre sur la fleur
Il pleut sur ce qui meurt et ne meurt pas II pleut
sur toute absence et même
sur cette plaie légère
qu’on appelle présence
Il pleut sur nos dimanches
Sur les feuillages nus
Il pleut sur ce qui fut
la cendre et le courage
Sur le vin sur l’aurore
sur tout ce qu’on partage
Tu es la douce pluie
Et je suis le rivage

Georges Haldas, Poésies complètes

*choix de la lectrice de Tadahiro Uesugi

Gravure de mode

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

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Quelle belle carte que celle-ci qui m’a été envoyée de Chine et qui est une reproduction d’une gravure de la mode en vogue à Shanghai entre 1920 et 1940.

Ce que mots vous inspirent 2405

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

GORDON (Edward B.) - 71

Oui, il y a une fissure dans chaque chose, dans chaque être humain, et c’est par cette faiblesse, par cette plaie vive que la lumière entre. (Stéphanie Pelletier)

*toile d’Edward B. Gordon

30 janvier 2019

Les vers d’Ilia 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

HILL (Janet) - 27

Directions

Je marchais ou je me traînais
par les vertes vallées, par les ciels de plomb,
ou mon cap s’enlisait
par la route, avec des musiques celtes
tandis que les automobiles passaient
écrasant tant et plus
mes jambes fatiguées.
Je me colletais, gris, avec les brumes
quand soudain je trouvai la statue de pierre,
sorcière ou fée gaélique,
et je pensai, regard ami,
répond sphinx gelé; je m’appelle question.
Je regardais seulement, et mes yeux trouvèrent
en nageant son baiser sincère et pétrifié,
mais là gisait son visage tranquille;
j’imaginai le soleil une fois encore,
je me levai et courus plus fort
les chemins infinis
– il pleuvait –,
J’emportai le baiser cousu dans la jointure de mes doigts
et une épée brisée me suivait.

Ilia Galan, Un autre jour se lève

*toile de Janet Hill

Une photo aussi belle qu’un tableau

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

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(photo de Christian Fletcher)

J’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’un tableau quand j’ai trouvé cette maxicarte dans ma boîte aux lettres. Erreur! Il s’agit d’une photographie de la baie Shark, en Australie occidentale, l’un des sites sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Les cartes postales nous apprennent toujours quelque chose.

Ce que mots vous inspirent 2404

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

GLATZ (Oszkar) - 13

Trouver un mot est un plaisir tout aussi exquis que celui de reconnaître une odeur. (Annie-Claude Thériault)

*dessin d’Oszkar Glatz

29 janvier 2019

Les vers d’Ilia 1

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GRABER (Carrie) - 13

Sombres yeux qui brillent
dans l’aube
occultes.
Grottes de mon âme.

Oiseaux rêvés
qui ne volent pas les nuits
par-dessus les jours
pour se poser sur le soleil.
Plus jamais.

Jours sans lumière,
nuages sans eau
gris
sans le noir de la nuit
sans le blanc de l’éclair.

Et la marche d’une journée
qui s’allonge
sans autre raison que la violence
de chaque existence,
luttant pour lutter,
affirmant sans raison
le pourquoi éternel qui dépasse tous les buts :
Vivre.

Ilia Galan, Un autre jour se lève

*toile de Carrie Graber

Le bleu de Madère

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

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Tout ce bleu, ça donne envie d’aller à Madère, non?

Ce que mots vous inspirent 2403

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

TASLITZKY (Boris) - 6

Dans la vie de tous les poètes, il y a une période pénible, entre chien et loup, où l’homme est pour ainsi dire enceint de son œuvre. Il la porte en lui et ne s’en est pas encore libéré, ne l’a pas accouchée. Alors, son talent n’est que potentialité, fantasme, et le poète se débat dans cette irréalité de sa nature d’artiste; il a l’impression que l’environnement extérieur est la négation permanente de son idéal. (Alexandre Lacroix)

*toile de Boris Taslitzky

28 janvier 2019

Seule enfance 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

PHAN (Jeannie) - 1

Par-dessus les murs, le ciel
et le jardin tant de fois revu en rêve,
le poirier n’abrite plus personne
et l’échelle a été enlevée il y a longtemps.
Comme un mandala vide, la pelouse,
s’y tenir au centre c’est tomber dans un puits
qui traverse le temps.
Transposer cette chute en distance franchissable,
c’est restituer la présence absente,
renaître au sourire mortel de l’amour,
d’en bas je vois le cercle pâle du jour.

Heather Dohollau, Seule enfance

*choix de la lectrice de Jeannie Phan

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