Lali

30 juin 2012

Terre de femmes 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Sagesse

Ne me regarde pas
de peur que tu reviennes.
Laisse-moi avec ma lourde chaîne,
ma puissance d’aimer,
et mes désirs,
et mon grand rêve
tel un arc-en-ciel immense
se déroulant la nuit.

Ne me regarde pas
de peur que de mes yeux, le diamant humide
ne se reflète dans le lac profond des tiens
et que mon sourire figé ne t’émeuve.
Je ne veux pas de ta pitié.

Ne me regarde pas,
Sinon tu reviendras.
Il ne faut pas.
Prends le vaste arc-en-ciel,
fais-en l’écharpe qui soutiendra ton cœur;
Ne me regarde plus.

Emmeline Carriès-Lemaire
(dans Terre de femmes de Bruno Doucey)

*choix de la lectrice d’Isaac Israëls

Jolies couleurs

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:57

De jolies couleurs trouvées avenue des Sorbiers et que je me suis empressée de photographier.

Les roses de l’avenue des Tilleuls

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:19

Belles et odorantes…

29 juin 2012

Terre de femmes 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Confiance

Ils s’aiment en silence, et leur cœur se consume;
En attendant toujours l’instant qui doit venir.
Ils souffrent, mais pourtant ils n’ont pas d’amertume,
Ils savent que demain leur tourment va finir.

Ils savent que demain les Heures merveilleuses
Viendront sonner pour eux la fête de l’Amour
Et qu’Elles souriront aux belles amoureuses
Qui pleurent dans la nuit en espérant le jour.

Et dans le soir, fiévreusement, leurs bras se tendent
Bien qu’ils soient séparés, ils se parlent tout bas.
Ils disent doucement que leurs âmes attendent,
Et qu’il est des amours qu’on ne détruit pas.

Ida Faubert
(dans Terre de femmes de Bruno Doucey)

*choix de la lectrice de Konstantin Korovin

Américan clichés

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:59

Avec American clichés, son premier recueil de nouvelles, Sophie Simon fait une entrée remarquable dans le domaine de la littérature. C’est en effet un recueil bien ficelé qu’elle nous livre là, lequel met en scène des personnages qui touchent de près ou de loin à l’éphémère des sentiments amoureux, que ce soit au cœur de leur course effrénée pour changer le cours de leur vie — dans la plupart des cas — ou pour maintenir à flot les bateaux qui commencent à prendre l’eau, voire même à couler carrément.

Sur chacun des personnages, chacune des situations dépeintes, l’auteure pose un regard sans compromis et ne cherche pas a rendre la situation plus belle et encore moins idéale. Dans ces États-Unis où le paraître et le qu’en-dira-t-on ont leur importance, il ne faut pas trop de faux pas pour être pointé du doigt ou accusé, même à tort. Et c’est ce que Sophie Simon raconte dans ces nouvelles qui mettent en scène des couples qui n’ont plus aucune chance de tenir la route et qu’elle choisit de nous présenter juste avant la crise, pendant que le changement s’opère, nous laissant parfois K.-O. alors que se dessine une chute savamment préparée, mais que nous n’avions pas prévue.

Brillant, incisif, sans concession. Tel est le regard de Sophie Simon dans American clichés. Puisse-t-elle nous revenir bientôt avec d’autres nouvelles. Très bientôt.

Jolis pots

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:56

De jolis pots croisés au hasard du boulevard Viau, à deux pas du parc Maisonneuve.

Les valses de Francisco Mignone

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 10:15

Heitor Villa-Lobos est probablement le compositeur brésilien le plus connu. Tellement connu des mélomanes que l’œuvre de son compatriote Francisco Mignone est souvent mise à l’écart. Or, selon le musicologue Mário de Andrade, Mignon a une valeur inestimable pour son pays et notamment pour sa musique traditionnelle à qui il a donné la place qu’elle méritait en l’inscrivant à même ses compositions, notamment ses valses. Ce sont ces dernières que le violoncelliste Raiff Dantas Barreto a décidé d’interpréter en concert et le temps d’un album duquel j’ai extrait à votre intention Valsa brasileira.

Ce que mots vous inspirent 699

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

– Que dit l’étoile du matin au soleil qui se lève?
– La douceur de la nuit et l’importance du doute.
– Que répond le soleil?
– La puissance des convictions et la beauté de la lumière.

(Pierre Bottero)

*toile d’Igor Zhuk

28 juin 2012

Terre de femmes 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59



J’ai dans le corps des manières
de torrents en délire
grondements de terre en soubresaut
rebelle

la révolte dans le corps
ancrée
dès la première aube

dans la langue des hommes
point de mots
pour peindre mes remous

J’ai dans le corps des mots fous
déferlent
cendres soufre laves

et le temps depuis les Érynies
dans mon corps
n’est plus temps

soifs
montagnes
roches chauffées à blanc
éclats

Marie-Célie Agnant
(dans Terre de femmes de Bruno Doucey)

*choix de la lectrice de Delphin Enjolras

Sur le bout de la langue

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:11

Tout amoureux de la langue française et des expressions savoureuses dont nous nous servons couramment aura le sourire fendu jusqu’aux oreilles quand il va ouvrir le livre d’André Couture. Toute personne adorant tout autant les expressions anglaises qui sont bien loin de leurs correspondantes françaises se régaleront de Sur le bout de la langue/On the Thip of One’s Tongue qui répertorie plus de 4200 de ces expressions.

Le critique littéraire, éditeur et auteur québécois apporte sa pierre à l’édifice, sans tambour ni trompette, et surtout sans avoir un métro de retard. Il y a belle lurette qu’André Couture remet les pendules à l’heure sans faire étalage de son savoir ni se couvrir de ridicule. Pour la survie des expressions, il est sorti des sentiers battus, sans faire fausse route et en prenant le risque d’amuser la galerie.

Vous voulez briller en société en ne faisant pas les choses à moitié? Avec André Couture, c’est du gâteau! Je prendrais bien un autre morceau!

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