Un peu de poésie et de Bretagne 6
Elle voulait tant qu’on lui parle de la mer, elle voulait tant entendre son roulis quand elle a ouvert Fermé pour cause de poésie de Gérard Le Gouic. Et la mer est venue jusqu’à la lectrice de Ben Fenske.
La mer
qu’on croirait composée
de notre sang
qu’elle ne nous rend pas,
la mer
repue de notre descendance
qu’elle garde en sommeil,
la mer,
peut-être nos veilles,
l’insomnie qui sécrète
le goutte-à-goutte du rêve,
la mer,
peut-être nos yeux,
notre regard intérieur,
sûrement notre mémoire,
la mer
comme un poulpe
posé
à plat la terre.