Il y a si longtemps le poème dort
pour vos lèvres futures
enlacé en mes rêves à l’encre des idées
transportées au temps
je me gave en transe de ton cri
mon immense solitude embrasée
Daniel Guilbeault, Le risque du bonheur
*choix de la lectrice de Jeongik O (dont toute trace a disparu)
Travailler dans un demi-sous-sol avec vue sur le stationnement de l’hôpital et sous les dessous des voitures qui y sont garées peut avoir de l’intérêt autre que le travail lui-même quand on ajoute au décor quelques fleurs. Vous ne trouvez pas?
(photo de Jochen Tack)
Mais il n’est pas certain que vous ayez envie de vous faire la barbe avec ce coquillage envoyé d’Allemagne par Uwe.
Je ne regrette pas hier
il n’existe plus
Et pourquoi demain serait-il mon repos
Alors que maintenant
l’aurore a ses reflets dans mon regard
Daniel Guilbeault, Le risque du bonheur
*choix de la lectrice de Beatrice Offor
Je sors du noir
La lumière envahit mes histoires tragiques
Le monde devient musique dans l’air du temps fugueur
simple mélodie du coureur au gré des jours
les mots gravent leur amour à la surface des idées
Je vogue entre les îles sous les champs magnétiques
célébré du réel ondulatoire
Daniel Guilbeault, Le risque du bonheur
*choix de la lectrice de William Orpen
poignée d’images
comme autant de souvenirs
tracés à l’encre mauve
dans la buée de nos regards
à l’heure où le bateau
s’en va
(septembre 2013)
*toile d’Anibal Lattazio Moises
