Lali

31 janvier 2009

Sur les traces de Pessoa 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

home-robert.jpg

Elles viennent soir après soir parcourir quelques pages des Poèmes païens de Fernando Pessoa et repartent dans la nuit avec les mots ancrés au plus profond d’elles. Voici ce que la lectrice de Robert Home a laissé pour nous.

Dans ce monde confus nous n’accomplissons rien
Qui donc, ou pour le moins, s’il dure, rien qui vaille;
Bien plus même que ce qui nous sert nous le perdons
Si tôt, si tôt, en nous perdant.

Lors préférons le plaisir du moment
À l’absurde souci du futur, dont
L’unique certitude est tout le mal présent
Dont nous achetons ses bienfaits.

Demain n’existe pas. À moi il n’est rien d’autre
Que le moment, et je ne suis que l’être qui existe
En cet instant, lequel peut être le dernier
De cet homme que je feins d’être.

Nous n’avons d’âme

griffiths-steven-4.jpg

griffiths-steven-8.jpg

griffiths-steven-9.jpg

griffiths-steven-5.jpg

griffiths-steven-1.jpg

griffiths-steven-6.jpg

griffiths-steven-2.jpg

griffiths-steven-7.jpg

griffiths-steven-11.jpg

griffiths-steven-10.jpg

griffiths-steven-3.jpg

Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer?
(Alphonse de Lamartine)

Nous n’avons d’âme
Que caressés
De vie
Que regardés
D’existence
Que transmis
D’éternité
Qu’aimés

(janvier 2009)

*toiles de Steven Griffiths

La feuille pliée en quatre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:25

garman-tess.jpg

La lectrice de Tess Garman a ouvert au hasard un des livres bien rangés sur les rayons. Sans savoir ce qu’elle cherchait, sans non plus savoir ce qu’elle allait trouver, quand une feuille pliée en quatre est tombée sur le sol. Il s’agissait d’un courriel que quelqu’un avait imprimé et qu’il avait dû oublier dans le livre ou choisi de faire suivre :

Une fille aveugle se détestait parce qu’elle était aveugle. Elle haïssait tout le monde sauf son ami. Il était toujours là pour elle.

Un jour, elle lui dit : « Si seulement je pouvais voir le monde, je me marierais avec toi. »

Quelqu’un lui fit le don de ses yeux. Quand les bandages ont été enlevés, elle a été capable de tout voir incluant son ami.

Il lui demanda : « Maintenant que tu peux voir le monde, te marieras-tu avec moi? » La fille le regarda et vit qu’il était aveugle aussi. La vue de ses paupières fermées la bouleversa. Elle ne s’ attendait pas à ça. La pensée de le voir ainsi pour le reste de sa vie la mena à refuser de l’épouser.

Son ami partit alors en pleurs et quelques jours plus tard, il lui écrivit une note qui disait : « Prends bien soin de tes yeux, ma chérie, car avant qu’ils deviennent les tiens ils étaient les miens. »

La suggestion du 31 janvier 2009

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

stene-karen.jpg

Quelqu’un a abandonné son livre dans le décor peint par Karen Stene. Serait-ce parce qu’il est parti faire un tour là-bas? Si on allait voir?

Denise chez le fleuriste

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:57

tz5-27012009-4.jpg

tz5-27012009-5.jpg

tz5-27012009-7.jpg

tz5-27012009-1.jpg

tz5-27012009-2.jpg

tz5-27012009-3.jpg

Denise avait, comme nous tous, besoin de gaver de couleurs. Et quelle belle palette que celle qu’elle a composée pour nous en direct de chez son fleuriste!

Décor irrésistible

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 9:04

photo-3943.jpg

Même si je rêve du printemps, l’hiver a quand même quelques décors irrésistibles…

Et si ce matin…

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 8:43

img_0804_2.jpg

img_1110_2.jpg

img_2678_2.jpg

bourron-marlotte__deauville_005_2.jpg

img_1103_2.jpg

Et si ce matin on prenait le temps de s’asseoir et de se souvenir des fleurs? Pour le faire tout en douceur, quelques images du jardin de la maman de Chantal, à Bourron-Marlotte

Suite dans 24 heures

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

bieler-ernest.gif

L’écrivain peint par un compatriote de Denise, l’artiste suisse Ernest Biéler, serait-il en train d’écrire quelques lignes à partir de la toile proposée dimanche? Seriez-vous vous aussi en train d’écrire? Suite dans 24 heures, alors que tous vos commentaires seront validés.

En flagrant délit

Filed under: Scènes livresques,Vos traces — Lali @ 6:36

img_6146.JPG

img_6150.JPG

Puff, le fidèle compagnon de Flairjoy, est bel et bien un coquin! Tandis que notre poète le croyait bien sagement endormi et qu’elle vaquait à quelque occupation, son doux avait filé en douce. Et deux fois plutôt qu’une! Et chaque fois pour lire…

30 janvier 2009

Sur les traces de Pessoa 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

esteban-pascual-carlos.jpg

La lectrice de Pascual Carlos Esteban ne savait de Pessoa que ce nom qu’on murmure avec respect. Mais, comme celles qui sont passées ces derniers soirs, elle s’est laissée emporter par les Poèmes païens et a retenu ceci :

Je veux, ignoré et tranquille
D’être ignoré, et tout à moi
D’être tranquille, emplir mes jours
De ne plus rien exiger d’eux.

Ceux que la richesse caresse,
L’or irrite leur peau,
Ceux sur qui la renommée souffle,
Leur vie se voile de buées.

Ceux sur qui brille le soleil
Du bonheur, sur eux viendra la nuit.
Mais pour celui qui n’espère rien,
Tout ce qui vient est un bienfait.

Page suivante »