Voyage en montgolfière

Une illustration de l’artiste lituanienne Lina Alchimavičienė.
La poésie introduit juste ce qu’il faut de silence pour troubler le vacarme. (Alain Veinstein)
*illustration de Mila Marquis
Dès les premières pages de Florence & Léon, j’ai été conquise, rien de moins. Il faut dire que ces deux personnages sont très attachants. Florence, même si elle a un problème aux poumons qui l’empêche de respirer à fond. enseigne la natation. Léon, qui n’a pas une bonne vue, est agent d’assurances.
C’est en raison d’une collision qu’ils font connaissance. Et c’est devant un café glacé et un jus mangue et melon qu’ils re racontent, et qu’ils parlent de ce qui les empêche de vivre à plein. Manquer d’air, pour Florence, c’est comme respirer à travers une paille. Ne voir qu’en partie, pour Léon, c’est un peu comme voir ce qui l’entoure à travers une paille.
Et si l’un et l’autre s’entraidaient et faisaient en sorte que les carences de l’un soient compensées par les forces de l’autre? Une histoire qui m’a rappelé mes parents qui, en vieillissant, avaient perdu en partie la vue et l’ouïe pour l’un, la mobilité pour l’autre, et qui affirmaient haut et fort que tout allait bien puisqu’à deux, ils obtenaient la note parfaite de 100 %.
Une belle histoire signée Simon Boulerice, soutenue par les illustrations de Delphine Côté-Lacroix. Une histoire que vous pouvez aussi voir et entendre si vous en avez envie.
Les érables coulent. C’est le temps de recueillir l’eau et de la faire bouillir pour la transformer en ce sirop connu dans le monde entier. Vrai de vrai. J’ai récemment appris par l’entremise d’une carte postale qu’on trouve du sirop d’érable en Polynésie française!
L’album écrit par Christian Merveille et illustré par Valeria Docampo, L’homme qui écoutait chanter l’oiseau, est bouleversant, à l’instar de tous les livres qui portent le logo d’Amnesty International. Oui, bouleversant. C’est le moins qu’on puisse dire. On ne peut en effet fermer l’album sans verser une larme.
Cela commence de façon bien innocente. Un homme refuse de se coucher au sol lors du passage du Roi parce qu’il veut entendre l’oiseau chanter alors que c’est obligatoire de se prosterner et de ne pas lever les yeux. On l’emprisonne pour cette raison. Mais comme l’oiseau le visite pendant qu’il est derrière les barreaux, on le rend aveugle. Puis, comme ce n’est pas suffisant, puisqu’il peut toujours entendre le chant de l’oiseau, on le rend sourd. Il n’a plus rien pour se rattacher à la vie que ses souvenirs puisqu’il ne peut plus voir ou entendre l’oiseau.
Vous aurez compris qu’il s’agit d’un livre sur la torture, sur ce qu’on inflige à celles et ceux qui sont différents et qui ne veulent pas se plier à des lois qui briment leur liberté et leurs droits. Vous aurez sûrement aussi deviné que cet homme sera un jour libéré. Les albums jeunesse se terminent souvent bien dans la vie. Et tant mieux. Il faut laisser un opeu d’espoir aux jeunes.
Puissent de nombreuses bibliothèques scolaires avoir ce livre sur leurs rayons. Il est essentiel.
Un tableau du douanier Rousseau que je ne connaissais pas du tout. Une scène qui a beaucoup fait rire ma filleule, qui m’a envoyé cette carte. Et pour cause, non?
C’est ce que se souhaite mon amie Sofie. C’est ce que je me souhaite aussi. C’est ce que je vous souhaite, tout en vous invitant à découvrir Izis, le photographe qui a croqué cette scène aux abords du Petit pont, à Paris, en 1960. L’année où mon oncle est arrivé dans la Ville Lumière pour y faire son doctorat.
La poésie, c’est la prise en charge du quotidien, c’est la découverte du présent dans ce qu’habituellement on cherche à fuir. (Pierre Gravel)
*illustration d’Ema Malyauka
Déménager mes CD petit à petit a du bon. Je les redécouvre. Et cela me donne envie de vous les faire entendre. Je vous propose donc, ainsi qu’à la lectrice peinte par Robert Sivell, d’écouter du Bach ce soir.
Quand j’ai trouvé cette carte postale dans ma boîte aux lettres, j’ai tout de suite pensé aux heures passées devant la télé à rire devant les grimaces de Louis de Funès. Souvenirs d’une enfance heureuse.