Lali

31 octobre 2007

La lectrice fabriquée de toutes pièces

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:36

rautiola

Peut-être a-t-il en tête cette image d’elle. Peut-être est-il poursuivi par une image d’elle qui n’existe pas ailleurs que dans sa tête. Peut-être a-t-il tout imaginé d’elle.

Car il ne parle jamais de la lectrice d’Antti Rautiola et il ne parle que d’elle dans ses silences. Car il ne parle jamais d’elle dont il sait tout et dont il ignore tout. Il l’a fabriquée une nuit, comme on écrit un poème. Et depuis, il ne cesse de la fignoler comme on travaille des rimes. Un jour, peut-être, nul ne peut rien affirmer, à l’heure où le poème sera achevé, elle surgira de la page pour enfin exister.

Kate pour un jour

Filed under: États d'âme — Lali @ 20:21

k_hepburn

Je n’aurai jamais sa classe. Je n’aurai jamais ce regard, ce sourire. Peut-être un peu par moments quelques traits de son caractère, son indépendance et son refus des conventions. Mais pour un jour, j’ai été Katharine Hepburn. Plus précisément Tracy Lord, la journaliste qu’elle a incarnée dans The Philadelphia Story. Parce que de tous les rôles qu’elle a tenus, le plus facile pour un déguisement d’Halloween, puisqu’il suffisait d’un dictaphone, d’un appareil photos, d’un téléphone, d’un crayon derrière l’oreille et d’un carnet pour noter, était bien celui-là.

Je ne crois pas avoir fait illusion. Mais je me suis amusée. Ce n’est pas rien d’être pour quelques heures l’héroïne de toujours. Celle de Guess who’s coming to to dinner comme celle de The Madwoman of Chaillot. Celle de The Rainmaker et celle de The Lion in Winter.

Il ne restera pas de traces de moi en Kate. Il restera le souvenir d’une fausse Tracy Lord qui a dû expliquer une partie de la journée qui était Katharine Hepburn. « Mon grand-père doit savoir qui c’est », ai-je cru entendre. Que répondre à ça?

Ce que mots vous inspirent 1

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

austrian school

J’aime les mots, les phrases, les pensées, les citations. Et voilà des semaines que je me disais qu’il me fallait une nouvelle idée pour susciter en vous des mots. Armando m’a soufflé l’idée à l’oreille, lui qui a souvent une longueur d’avance sur beaucoup d’entre nous. Le début d’une idée, en fait. Qui a germé tant et si bien que s’ouvre aujourd’hui pour vous une nouvelle catégorie intitulée Ce que mots vous inspirent.

C’est tout simple. Le dimanche, il y a une toile pour vos mots depuis des semaines. Il y aura désormais le mercredi une phrase pour vos mots, lesquels je ne validerai que le mercredi suivant, sur le même principe.

Pour ce premier mercredi, quelques mots, que je laisse à vos soins, une pensée de mon ami Jean-Claude de Déblogue sur cette toile de l’école autrichienne, non signée :

Aimer

c’est perdre l’habitude

de n’aimer que soi

Pur enchantement 2

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 6:44

geraldine 0018

Et à un pur enchantement, je ne peux répondre que par un autre, celui retenu par Géraldine un jour d’automne.

Pur enchantement 1

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 6:36

bruxelles 0011

Pur enchantement. Je n’ai pas d’autres mots pour cette photo d’Armando prise dimanche matin à Bruxelles. Pas d’autres mots.

Chaque fois happée par une phrase

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:37

a_barone

Partout où elle va, le livre l’accompagne depuis quelques semaines déjà. Un livre qui ne s’épuisera jamais. Parce que chaque fois happée par une phrase, par une ligne qui la bouleverse et la poursuit pendant des jours. Comme si les mots la rattrapaient. Comme si un seul livre allait suffire à la lectrice d’Antonio Barone. Peut-être parce que ce livre, elle l’attendait depuis si longtemps qu’elle en était venue à croire qu’il n’existait pas.

30 octobre 2007

Trop tentant

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 21:20

sur le chemin

C’était trop tentant. J’ai dû sortir mon appareil pour tenter de capter l’ombre des branches sur les feuilles colorées dans la lumière de la fin de l’après-midi. Trop tentant, vous dis-je.

Une irrésistible envie de sourire

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 21:00

barlow

Ça prenait bien Armando pour me faire découvrir, à partir de Bruxelles, une artiste de jazz canadienne. Et pas n’importe laquelle, puisqu’à l’émission Canada Now de CBC, on a dit d’Emilie-Claire Barlow qu’elle était The next big thing in jazz. Son album The Very Thought Of You en est la preuve. Il y a chez cette Ontarienne de naissance un je-ne-sais-quoi d’irrésistible, particulièrement quand elle chante en français les titres Les yeux ouverts et C’est si bon, lesquels donnent une irrésistible envie de sourire. Reste à voir maintenant s’il reste des billets pour sa performance montréalaise du 30 novembre!

Le chocolat, essentiel?

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 20:38

chocneu

Une vie sans chocolat est une vie à laquelle manque l’essentiel.
[Marcia Colman et Frederic Morton]

Heureusement, l’essentiel est là ces jours-ci. Quelqu’un a vu à m’approvisionner en délices délicieusement délectables. Que je déguste avec parcimonie et bonheur. Quelqu’un qui sait, de plus, ma prédilection pour le chocolat belge et ma gourmandise. Bonne idée que la maison Neuhaus ait pignon sur rue en face du Musée des beaux-arts.

Comment s’appelait-il donc?

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 16:48

kroll4

L’amour, ça doit se lire tout de suite. Ce n’est pas une partie de cache-cache.[ Bernard Giraudeau ]

« Je trouve que Giraudeau a vachement raison.

-Ah bon?

-Si. Ça ne prend pas des semaines ou des années pour savoir quel sentiment on éprouve pour quelqu’un.

-Donc?

-Donc, on sait assez vite, Nathalie. Je te le dis.

-Donc?

-Donc, ton Julien sait très bien ce qu’il ressent à ton égard. La seule chose qu’il ne sait pas, c’est s’il doit de te l’avouer…

-Tu crois?

-Oui, miss, je crois.

-Vraiment?

-Oui, vraiment. D’ailleurs, lis là…

Et cela dure depuis des heures entre les deux amies peintes par Abraham Leon Kroll. Deux amies en train de décortiquer les mots d’un certain Julien, obtus, hésitants. L’une prise d’assaut par l’autre dès son arrivée, si bien qu’elle en a oublié d’enlever manteau et chapeau.

Il me semble avoir vécu cette scène il y a des années. Comment s’appelait-il donc celui qu’aimait Nancy ou une autre?

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