Lali

31 mai 2006

Petits bonheurs

Filed under: États d'âme — Lali @ 21:15

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Et puis, tout a été réparé, le petit blues est passé.
Le sourire est revenu, car il ne sait pas me quitter bien longtemps.

Une assiette de riz espagnol, un téléphone de Lyne, quelques pages d’un roman, et j’ai dormi en paix.

Je n’aime pas me sentir comme je me suis sentie hier. Je n’aime pas me sentir démunie au point de ne pas être capable de m’émerveiller, ne serait-ce qu’une heure, et même devant une broutille. Non, je n’aime pas cette incapacité à ne pas me laisser envahir par une émotion douloureuse.
Mais heureusement, elle n’a pas duré.

Et la journée a été belle. Comme elle devrait toujours l’être, même si on a des soucis, même si une parole nous blesse parfois, même si ça n’avance pas aussi vite qu’on le voudrait, même si… Et aussi parce que.

Parce que la vie est là, qu’on est en santé, qu’on peut marcher, que nos yeux peuvent s’émouvoir d’un ciel aux teintes changeantes, parce que nos oreilles sont aptes à capter cette musique derrière une porte qui fait danser dans les escaliers. Parce que s’arrêter à ce qui ne va pas, c’est automatiquement grossir la chose.

Et si ma vie est imparfaite, et si mes rêves ne s’accomplissent pas dans le délai escompté, je puis au moins me réjouir du fait que je suis en vie et que je rêve encore. Me réjouir à la pensée que la piscine ouvrira bientôt, sourire à l’idée de la musique qui envahira les rues de Montréal dans une semaine, écarquiller les yeux devant tous ces bonheurs à venir.

Et me faire une couler un bain tiède, m’y installer avec un livre qui me fera voyager. Parce que la vie, je persiste à le dire, est belle, si on sait profiter des petites joies qui s’offrent à soi, sans espérer LE bonheur à tout prix, car il nous file parfois entre les doigts quand on ne sait pas additionner tous ces petits bonheurs, plus précieux que ce supposé bonheur…

30 mai 2006

Petit blues… mais ça va passer

Filed under: États d'âme — Lali @ 19:21

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Quelqu’un, quelque part, je ne sais pas comment, a saboté une partie de mon travail. Une petite phrase qui était pourtant bien en français dans le document révisé et envoyé à qui de droit s’est transformée toute seule et apparaît désormais en anglais. J’ignore comment de telles choses se produisent. Je sais seulement que cette erreur qui n’est pas la mienne me reste sur l’estomac.

« C’est bien de se dire je sais pas
Apprenez-moi, apprenez-moi »
(Peyrac, toujours lui…)

Et je n’ai pas peur de dire que je ne sais pas, mais je ne prendrai pas les fautes des autres sur mes épaules, mes erreurs me pèsent assez sans ça. Si je sais, je sais. Si je ne sais pas, je le dis. Je ne clame pas tout haut mes bons coups, mais surtout je ne blâme pas les autres pour ce dont je suis responsable.

Et c’est peut-être parce que je suis ainsi que j’ai du mal avec ce genre d’incident qui, je le crains, risque de se reproduire. Et qui, en cette minute, gâche mon début de soirée, parce que je n’arrive pas à me le sortir de la tête.

Que vais-je bien écouter ou lire pour faire le vide dans ma tête ? Je ne veux pas devenir obsessive, je sais que c’est facile de le devenir. Allez, un grand bol de café, déjà, et on verra pour la suite. Je ne vais quand même pas filer sur une île déserte !

29 mai 2006

Mai au parfum de lilas

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 21:02

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J’aime la fin mai pour toutes sortes de raisons, mais surtout et avant tout, je crois, pour cette odeur de lilas qui flotte dans l’air. Il suffit de marcher un peu, il y en a partout de ces arbustes qui embaument. Et je m’arrête, je hume. Pur bonheur.

Je sais, ne me le dites pas, je m’émerveille devant plein de choses que plus personne ne remarque ou alors qui sont prises pour acquises. Mais je suis comme ça. Et je sais m’arrêter pour m’en mettre plein le nez et ainsi retrouver un morceau de mon enfance. On ne peut pas aimer le lilas à ce point s’il n’a pas fait partie intégrante de sa vie. Et dans la mienne, il a toujours été là, au fond de la cour, près de la clôture. Et chaque année où j’ai vécu chez mes parents, j’ai guetté l’éclosion des fleurs, comme ma chambre donnait sur le jardin.

Curieusement, je reste ambivalente face au fait de les couper. C’est si beau un lilas bien garni qui croule sous ses fleurs. Mais, d’un autre côté, quel bonheur d’entrer chez soi et de trouver sur la table le bouquet qui fait que toute la maison sent l’été.

Je ne me lasse pas, cette odeur m’enchante comme elle le fait depuis aussi loin que je puisse me souvenir. C’est d’ailleurs le lilas de toutes les fleurs, si envoûtantes d’autres plus rares puissent-elles être pour certains, que je préfère respirer. Et par la fenêtre, en cette minute, entrent les effluves de l’arbuste d’une voisine. Et je m’enivre.

28 mai 2006

Le plaisir de manger dehors

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 11:29

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C’est quand arrive l’été que j’aurais envie d’une maison. Non pas pour m’y enfermer, mais bien pour profiter de la cour et surtout pour manger dehors. Et c’est bien pour ça que cette photo me fait rêver… Les montagnes derrière en plus de cette table et de ce fauteuil où on peut lire en paix… Un rêve, je vous dis.

Et hier, j’ai mangé dehors pour la première fois de l’année. Il faisait bon chez ma sœur autour de la table pour fêter son anniversaire.
Et le petit vent qui est venu comme pour rendre les choses encore plus agréables… Pur plaisir.

J’adore manger dehors. Je ne le fais pas beaucoup ici, car le balcon est minuscule et bétonné. C’est être à l’extérieur, oui, mais je me sens cloisonnée et ça je n’aime pas. C’est quand j’habitais sur le boulevard Saint-Joseph que j’ai été le plus choyée. Deux balcons et suffisamment grands tous les deux pour y installer une petite table et des chaises. Oui, ça me manque.

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Juste un petit coin comme ça me suffirait. Voyez, je ne demande pas la lune, même si le décor avec la terrasse et la chaise longue me fait rêver ! Juste un petit coin à moi qui me permettrait de voir autre chose que du béton. Mais bon, je ne vais pas me plaindre: aucune voiture ne passe ici, car c’est un domaine piétonnier.

Tout de même, quel bonheur que d’avoir pu manger dehors et de savoir que c’est le début et que je pourrai le refaire, et le refaire, et le refaire, pendant au moins deux mois.

27 mai 2006

Libraire à mes heures

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 15:07

chrisbolan

Il s’est vraiment passé quelque chose aujourd’hui. Une chose à laquelle je ne m’attendais vraiment pas.

Je suis allée chercher un livre que j’avais commandé à la librairie que j’ai choisie, non pas une librairie faisant partie d’une de ces méga chaînes impersonnelles, mais une librairie où il fait bon. Et c’est là que c’est arrivé. Je ne suis plus libraire de fait, mais libraire dans l’âme. Je ne rangerai plus de livres sur les rayons, je ne fairai plus d’inventaire de sections, je ne préparerai plus de commandes. Tout ça est bien fini. Je ne conserverai de ce qui a été ma vie pendant plus de 20 ans que ma passion à parler des livres, que ce goût de partager mes lectures et de faire connaître des auteurs.

Et je n’ai ressenti aucun manque, aucune nostalgie quand j’ai réalisé ça tout à l’heure. Ça n’a été qu’un constat. Je suis redevenue une lectrice, non plus une libraire. Une lectrice comme celle de la toile de Chen Bolan, qui lit dans sa baignoire, et ailleurs. Il est bien que « lalibraire » soit devenue Lali. Car il y aura toujours une libraire en moi, mais plus une libraire pratiquante, alors plus besoin de nom au long.

Pas de choc, pas de tristesse. La roue tourne, ma vie est ailleurs.
Dans ma baignoire, sur un banc de parc, dans le métro, à lire. Et ici et auprès de ceux qui me demandent encore conseil. Profession réviseure/traductrice, libraire à mes heures.
Tiens, je souris.

26 mai 2006

Marre des billets pour deux

Filed under: États d'âme — Lali @ 17:29

mv

Pourquoi tout fonctionne par paires, dites-moi? On ne gagne pas une place au cinéma ou au théâtre, mais deux. Et si c’est un voyage, c’est aussi pour deux. Toujours deux. On ne pourrait pas avoir un seul billet pour deux films ou deux pièces ou deux voyages pour une personne?

Je sais bien que ça ferait des mécontents, mais ça ferait mon bonheur. C’est toujours un casse-tête de trouver quelqu’un à qui offrir le billet la veille ou le jour même de l’événement. En tout cas, pour moi qui n’ai pas de chevalier attitré – heureusement, mais là c’est un autre sujet – et qui n’aime pas passer des heures au téléphone à chercher celui ou celle qui sera libre, ce serait une merveilleuse alternative que de me voir offrir deux billets non pas pour la même représentation mais pour deux spectacles.

Le téléphone a sonné vers 15h30 pour tout vous dire. Des billets de théâtre pour ce soir. J’ai dit d’offrir le second à quelqu’un d’autre. Bien sûr, j’aurais pu faire le bonheur de quelqu’un, mais avec un délai si court, c’est d’une complexité… Alors, je préfère y aller seule. Et ce n’est pas que ce soir que je préfère qu’il en soit ainsi, c’est en général. J’aime voyager seule. J’aime aller au cinéma seule. J’aime aller au théâtre et au musée seule.

Je ne dis pas que je déteste la compagnie, il ne faut pas pousser, mais je ne suis pas en « punition » quand je sors seule. Je ne suis pas malheureuse non plus, loin de là. J’aime la compagnie, mais j’aime encore mieux la solitude. Et ce n’est pas d’hier. Même enfant, j’organisais des jeux pour ma sœur et les amis, et quand je voyais que tout se déroulait bien et qu’on n’avait plus besoin de moi, je m’isolais avec un livre en jetant un œil de temps en temps.

Ne me dites pas que le monde va par paires, je n’y crois pas. Mon monde à moi, ce sont les autres, ceux que j’aime, mais aussi, moi, et et non pas moi accompagnée. Et ce soir, j’irai seule au théâtre, comme jeudi j’irai seule au vernissage de Danielle, et seule aussi au récital de poésie de vendredi prochain.

Il serait temps de revoir les concours et de proposer une autre formule. Je le redis : deux billets pour une même représentation OU un billet pour deux spectacles différents. Mais bon, qui sera le premier à innover? Et quand?

25 mai 2006

En manque de livres

Filed under: États d'âme — Lali @ 20:18

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Ma semaine de travail est terminée. Et je n’ai qu’une envie pour ma journée de demain: lire… et au lit, en plus !! Besoin de caresser la couverture d’un livre, de tourner les pages, de me laisser emporter par une histoire ou une autre. Besoin de me faire plaisir. Car mon trajet trop court ne permet pas de lire, même s’il me permet d’être chez moi relativement tôt.

Oui, besoin d’apporter deux ou trois bouquins au pays des oreillers et de ne pas choisir. Besoin de mots, de réflexion, de création. Une certaine avidité, même, pas juste un besoin.

Parce que je n’ai pas encore tout à fait adopté un rythme ni un horaire qui privilégient des moments avec les livres. Parce que je suis encore dans le début d’une nouvelle vie que j’apprivoise.

Il me faut des livres. Et demain, inutile de me chercher, c’est avec eux que je serai. Peut-être même tout à l’heure, quand j’aurai soupé. Ils m’ont manqué cette semaine, même si j’ai lu quelques pages chaque soir. Oui, ils m’ont manqué, alors que me manquent rarement les gens que j’aime, puisque ceux-ci sont en moi, partout, en tout temps, sans que je ne souffre de leur absence.

Vivement lire sans regarder l’heure…

24 mai 2006

Six mois déjà

Filed under: États d'âme — Lali @ 21:38

etoiledemer

Il y a six mois aujourd’hui commençait la grande aventure du blog de Lali. Je ne savais pas trop ce que j’y raconterais quand Patrick m’a offert cet espace. Et pourtant…

Tous les jours, j’ai eu quelques jours à relater. Une amitié, un paysage, un livre, un film, un plaisir… Je n’ai jamais eu à chercher. J’ai toujours regardé, toujours goûté à plein la vie, toujours enregistré la moindre image et pris beaucoup de plaisir à partager. Alors, mes histoires arrivaient toutes seules, parfois en bousculade, et je devrais préférer l’une à l’autre.

Ma vie a pourtant pris une tournure que je n’aurais jamais imaginée, ces six derniers mois. Et je l’avoue, il y a des jours où le découragement s’est abattu sur moi, mais chaque fois j’ai résisté. Je savais bien qu’une étoile quelque part veillait sur moi. Une étoile qui me fait écrire, qui me rend vivante…

Mais tout cela n’est qu’une image. Et j’aime les images. J’aime celle d’une étoile de mer comme étoile protectrice. J’aime cette étoile qui a connu l’immensité de l’océan, qui a visité les profondeurs pour s’accrocher à une vague et se déposer à mes pieds. J’aime penser que je lui ressemble un peu.

Je n’ai pas survécu au cancer ni au tsunami. Je n’ai pas accompli de grandes choses ou été l’auteure de la découverte du siècle qui débute. Je n’ai rien fait de tout cela. Mais j’ai surmonté mes blessures et mes déceptions, comme beaucoup de gens le font. Et je veux croire que je compte assez pour certaines personnes – qui ont été là pour moi ces dernières semaines, ces derniers mois, ou depuis des années – et que sans moi la vie ne serait pas tout à fait pareille, puisque sans elles la mienne serait bien fade.

Ils ont été fabuleux, ces six derniers mois, au fond. Ils ont été l’occasion de me livrer quotidiennement. Non pas un exercice de style, et encore moins une obligation. Mais un pur plaisir.

23 mai 2006

Quand le scandale arrive

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 8:04

baigneuse

Je n’avais pas envie de terminer le roman d’Armel Job. Je voulais encore rester dans l’après-guerre des Ardennes, dans ce petit village où chacun sait et se tait. Qu’il s’agisse du curé, du charcutier ou du peintre. Car chacun des protagonistes du roman possède les clés de l’énigme et une part d’un secret qui date des années de résistance.

Et si José, peintre réputé, venu se cacher pendant la guerre, n’avait pas été subjugué par la beauté de la jeune Thérèse jusqu’à la peindre nue, d’où le titre du roman, rien ne serait arrivé. Rocafrène aurait coulé des jours tranquilles. Mais il a fallu que José peigne Thérèse, que le tableau se retrouve dans une vitrine de Liège et que qu’un article avec la photo du tableau se retrouve dans toutes les maisons du village.

Il n’en fallait pas plus pour que chaque personnage se trouve impliqué d’une façon ou d’une autre dans le drame. Il n’en fallait pas plus pour que les langues commentent le comportement de Thérèse. Il n’en fallait pas plus pour que José passe pour un salaud, alors qu’il n’avait voulu qu’exprimer la beauté de l’âme de Thérèse. Ainsi tente-t-elle d’exprimer à Libert, son amoureux, pourquoi après avoir posé pour un chaste tableau, elle a posé à nouveau : « Tu n’as jamais eu les genoux, les bras, le ventre qui rient ? Monsieur José m’a expliqué qu’on a son âme sur toute la surface de son corps. Et tu vois, dans ce moment-là, personne ne m’a dit quelque chose de si juste, de si vrai, sur ce qui m’arrivait. C’est pour cela que j’ai accepté de recommencer à poser. »

Thérèse a seize ans. Elle a encore ce regard étonné que les autres ont perdu, la générosité du cœur qui n’a pas encore été trahi. Et c’est cela que José a vu. C’est cela qu’il a peint. Mais chacun a voulu voir autre chose, chacun a fabulé, chacun a imaginé une histoire qui n’est pas celle-là.

Le roman d’Armel Job est une toile. Il ne pouvait que porter le titre du tableau de José Cohen. L’écrivain et le peintre, ici, ont un même dessein: montrer l’âme. Mission accomplie.

22 mai 2006

Le théâtre du Rond-Point

Filed under: Ailleurs — Lali @ 21:00

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J’aime penser à Paris. J’aime fermer les yeux et m’y retrouver.
Souvenirs d’une glace chez Berthillon avec Monique. D’une promenade avec Hélène. D’un souper japonais avec Olivier et Sabine. D’un déjeuner avec Sonia sur les Champs-Élysées. D’une soirée au théâtre avec Jasmine.

Souvenirs si nombreux qu’il me faut raconter Paris par épisodes. Comme ils surgissent. Dans le désordre. Et c’est très bien ainsi. On ne range pas ses souvenirs, on les laisse se faire eux-même leur place.

Et ce soir, je me revois au Théâtre du Rond-Point, il y a 20 ans. Je revois la petite table du café du théâtre, où, arrivée tôt, je m’étais installée avec de quoi écrire et un livre. Je revois aussi à quelques mètres de moi, que je n’ai pas osé aborder, Jean-Louis Barrault. J’étais dans son théâtre, peut-être même plus sa maison que tout autre lieu. Il buvait son café, tout seul. Parfois, quelqu’un le saluait, lui demandait quelque chose en pointant du doigt une ligne sur une page. Mais toujours brièvement. Comme pour le laisser à ses pensées.

J’aimais le regarder sans troubler sa quiétude. Par pudeur, par respect, va savoir.

Le théâtre du Rond-Point sera toujours empreint de cette image de Jean-Louis Barrault, installé là, parce qu’il n’avait pas à aller ailleurs: toute sa vie était là, en ces murs. Dans ce lieu où ce soir-là j’allais voir Les amours de Jacques le fataliste d’après Diderot, dans un texte servi par Jacques Spiesser et Francis Huster, qui en avait fait l’adaptation.

J’ai un souvenir vague de la pièce. Le sentiment de quelque chose d’intimiste, mais d’aride en même temps. Mais peut-être ai-je tout faux. L’image de Barrault est plus forte que le souvenir de la pièce. Aussi forte que celle de sa peau blanchie dans Les enfants du paradis, revu à Haarlem l’année précédente, avec Annemarieke.

jlb

Lequel des deux Jean-Louis Barrault est plus présent dans ma tête ? L’acteur ou l’homme ? Celui du film de Carné ou celui assis à une table, tout seul ? Les deux, je crois, mais pas pour les mêmes raisons. C’est Barrault en Baptiste que j’ai d’abord connu bien avant de découvrir l’homme de théâtre, puis l’homme tout court.

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