Le billet du matin 4
Il fait chaque matin de plus en plus noir. Il faut me faire à l’idée, car chaque jour, pour les prochains trois mois, des minutes de clarté vont nous être enlevées jusqu’à ce que le cycle inverse se mette en marche.
Pour qui n’est pas un `lève-tôt, j’imagine que cela n’a pas grande incidence. Mais pour qui aime profiter de temps à soi avant de se mettre au travail, les répercussions sont importantes. Du moins, pour moi.
J’ai beau en avoir l’habitude, car c’est loin d’être la première année que je me vois confrontée à la situation, c’est chaque fois difficile, voire plus difficile.
Heureusement, le premier café du matin a un goût incomparable. Car il est bu lentement, dans le silence et le calme. Viendront bien assez vite les portes qui claquent, les coups de klaxon et les nombreux courriels.
Pour l’heure, je tente de m’habituer à la lumière dont la présence se fait chaque jour plus tardive alors que je viens de me servir un bol de café au lait.
*toiles de Sherri Aldawood