Lali

30 avril 2011

Quelques poèmes de Carlos 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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C’est la philanthrope Angela Georgina Budett-Coutts (peinte ici par un artiste inconnu) qui m’a rendu visite ce soir, question de faire le tour de mon rayon poésie. Et après avoir longtemps feuilleté des titres ici et là, retrouvé des auteurs aimés, c’est en compagnie du recueil La machine du monde et autres poèmes du Brésilien Carlos Drummond de Andrade qu’elle s’est installée et qu’elle a choisi d’offrir aux lectrices du soir, en commençant par cet extrait :

AIMER

Que peut une créature sinon,
entre créatures, aimer?
aimer et oublier,
aimer et malaimer,
aimer, désaimer, aimer?
aimer, et le regard fixe même, aimer?

Que peut, demandé-je, l’être amoureux,
tout seul, en rotation universelle, sinon
tourner aussi, et aimer?
aimer ce que la mer apporte à la plage,
ce qu’elle ensevelit, et ce qui, dans la brise marine,
est sel, ou besoin d’amour, ou simple tourment?

Aimer solennellement les palmiers du désert,
ce qui est abandon ou attente adoratrice,
et aimer l’inhospitalier, l’âpre,
un vase sans fleur, un parterre de fer,
et la poitrine inerte, et la rue vue en rêve, et un oiseau de proie.

Tel est notre destin : amour sans compter,
distribué parmi les choses perfides ou nulles,
donation illimitée à une complète ingratitude,
et dans la conque vide de l’amour la quête apeurée,
patiente, de plus en plus d’amour.

Aimer notre manque même d’amour, et dans notre sécheresse
aimer l’eau implicite, et le baiser tacite, et la soif infinie.

L’histoire de Benjamin Bernard

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:21

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C’est le quatrième livre de l’auteur liégeois Bernard Gheur que je lis. Et une fois de plus, la magie a opéré. Si bien que j’ai dévoré le livre sans presque le déposer.

Nous irons nous aimer dans les grands cinémas (titre qui est aussi un poème d’un seul vers de l’auteur belge Marcel Thiry) est jusqu’ici le plus achevé de tous les romans de Bernard Gheur que j’ai lus. Ou du moins ai-je cette impression. Comme si l’auteur fermait la boucle de ses souvenirs d’adolescence en évoquant encore une fois un trio, sa passion pour le cinéma et ses premières amours.

À l’heure où le roman s’ouvre, le narrateur qui a donné son prénom comme nom à son héros (Benjamin Bernard, aussi connu sous le surnom Ben-Hur) vient d’être père. Et alors qu’il rentre chez lui avec pour mission de trouver un prénom à l’enfant, il passe la nuit plongé dans une malle qui n’a pas vu la lumière depuis longtemps. Lettres, cartes postales, exemplaires du journal étudiant, tout est là pour remonter le cours des jours qui ne sont plus et relater des amitiés qui ne périront jamais. De sa rencontre avec Judith, la mère de son fils, à cette finale où il prononcera enfin le nom de leur fils, c’est le parcours d’une vie qui nous est livré, mettant en scène des personnages attachants. Et son amour pour le cinéma qui nous vaut un clin d’œil irrésistible à Hitchcock.

À se mettre sous la dent de toute urgence.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Les couleurs de Coppet

Filed under: Vos traces — Lali @ 15:34

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Denise, ce coup-ci, nous emmène à Coppet. Vous venez?

2CV bien chargée

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:22

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Une 2CV pour transporter du pain!

Vous la trouverez à l’entrée de la Boulangerie de Froment et de Sève, rue Beaubien, un de mes lieux de prédilection… et de gourmandise.

Et si on allait à Lyon?

Filed under: Vos traces — Lali @ 9:51

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Olivier et Séverine, du célèbre duo Blogosth, y étaient il y a quelques jours et en ont profité pour visiter le Musée des miniatures et décors de cinéma. Et voyez ce qu’ils ont trouvé spécialement pour moi… Ça donne envie d’aller voir tout ça de plus près, non?

Dans 1440 minutes…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Elle a encore 24 heures devant elle. Mais écrira-t-elle ou pas, inspirée par la toile de dimanche dernier? Et vous, écrirez-vous? Nous saurons tout dans 1440 minutes exactement alors que tous les commentaires seront validés d’un coup.

*toile de Nicolai Fechin

Odeurs

Filed under: Couleurs et textures,Vraiment pas sérieux — Lali @ 6:41

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J’ai eu envie de m’asseoir sur le bord de la baignoire pour y lire. Juste pour respirer tous ces parfums mélangés qui flottaient dans l’air. Shampoing aux fleurs de la passion. Savon au jasmin. Gel douche à la poire épicée. Crème pour les pieds à la lavande. Lait corporel au muguet.

Décidément, tous ces parfums me montaient à la tête. Alors, j’ai quitté la salle de bain. Je sentais aussi bon qu’elle, tout bien pensé.

Assise sur ma chaise, j’ai lu. Tassée sur moi-même. Pour profiter de toutes les odeurs à la fois.

*toile de Bernadette Kelly

29 avril 2011

Quelques poèmes d’Hubert 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Déchirure

L’oiseau a déchiré le ciel
avant de disparaître
et je cherche à recoudre
les mots de son désir.

Hubert Nyssen, Eros in trituna

*choix de la lectrice de LaShun Beal

À dévorer de toute urgence

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:34

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Il est des livres si réjouissants qu’on ne voudrait qu’ils ne finissent pas. Tel est le cas de ce roman de Joëlle Tiano au titre impossible, qui doit faire en sorte que les libraires s’arrachent les cheveux de la tête quand on le leur demande sous toutes sortes de titres approximatifs déformés de l’original.

L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson raconte l’histoire d’une centenaire à qui sa cousine a offert le jour de ses noces la recette d’un gâteau qu’elle fera toute sa vie à la moindre occasion, que celle-ci soit heureuse ou pas. Parce que ce gâteau guérit de tout. Parce que ce gâteau comble les palais les plus difficiles. Parce qu’il est le raffinement suprême quand la recette est suivie à la lettre.

C’est donc la vie de cette centenaire qui nous est racontée au fil de cette recette qui s’allonge de chapitre en chapitre grâce à trois regards différents. Celui de la narratrice, factuel, celui de la centenaire, émotif et celui de la petite-fille qui regarde dormir sa grand-mère, plus analytique. Ce qui nous donne un savoureux roman (comment pourrait-il en être autrement avec un tel gâteau?), sur la vie, sur le passé, les souvenirs qu’on emmagasine, l’amour, les petits gestes du quotidien. À dévorer de toute urgence.

La glycine de Lisle-sur-Tarn

Filed under: Vos traces — Lali @ 15:37

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Jolie trouvaille que celle de Lou… On a tout de suite envie de partir pour le Tarn…

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