Que resterait-il donc de la lueur?
Du passé lointain
Si nous suivons ses cadences
Et continuons l’histoire
Sans se soucier
De débarrasser l’âme de son errance?
Que nous resterait-il?
Que resterait-il de toi et moi
Et du trésor du premier désir
Si nous nous rencontrons
Pour ne trouver que le vide?
Ali Al Hazmi, Paisible sur le bord
*choix de la lectrice de Kay Nielsen
(toile de Gibbs M. Smith)
Powell Books, à Portland, dans l’Oregon, est, paraît-il, la plus grande librairie indépendante au monde. Pour Valerie, qui m’a envoyé cette carte, c’est un endroit de rêve. Et pour moi, une autre librairie à ajouter à ma liste…
Même si la mémoire est personnelle, il est impossible, volontairement d’y mettre de l’ordre en brûlant ou en jetant certains souvenirs. (Yôko Okawa)
*toile de James Hunt
Je suis là où tu n’es pas
Ma voix m’emmène vers toi
Vers les fragments des stances mélancoliques
Que tu as épuisées
Tu ne m’as pas attendu en dehors des mots
Que je puisse me protéger de la tentation
D’embrasser ton absence par abus de désir
Ali Al Hazmi, Paisible sur le bord
*choix de la lectrice de Caspar Netscher
Certaines cartes postales ont le pouvoir de vous réconforter et de vous attendrir. C’est le cas de celle-ci, envoyée par Graciela, une création de la Laëtibricole, dont l’univers n’est que sourires.
Les vies d’adultes ne sont que tentatives pour guérir le chagrin de l’enfance inachevée, toujours inachevée… (Michèle Lesbre)
*illustration d’Ota Janecek
Je suis là où tu n’es pas
Les souvenirs enchanteurs du passé
Fleurissent sur les seuils,
Me conjurent de graver nos deux noms
Sur les lèvres du mirage, sur les ailes du vent
Et les questions foulées sur mon passage
Luisantes, se profilent à l’horizon
Ali Al Hazmi, Paisible sur le bord
*choix de la lectrice de Judy Nemer Sklar
Même s’il y pleuvait, comme sur cette carte postale envoyée par Susan, et même si on dit que sa réputation est surfaite et qu’elle n’est plus ce qu’elle était, je suis certaine que j’aimerais La Nouvelle-Orléans. Il y a tellement de temps que j’en rêve.
Les romans sont la nourriture du cœur. Ce sont les lampes qui illuminent les ténèbres, la joie qui surpasse l’amour. (Takuji Ichikawa)
*toile de Pablo Paisano
La jeune femme à qui tu ne dois plus
D’excuses
T’a aimé plus que tout…
Elle t’a aimé toi,
Toi dont les souvenirs embrasés du passé
Ne sont plus que cendres
Légères
Ali Al Hazmi, Paisible sur le bord
*choix de la lectrice de Warren F. Neary