Un peu de poésie et de Bretagne 12
C’est à la lectrice du peintre et écrivain portugais José Sobral de Almada Negreiros que j’ai laissé ce soir le recueil de Gérard Le Gouic intitulé Fermé pour cause de poésie. Et elle qui aime le pays qui l’a vue naître s’est arrêtée ici.
J’ai perdu le goût des lointains voyages,
ne m’enivre plus l’odeur
qui serpente dans les aérogares
et cette fragile lenteur des passagers
en proie à leur demi-peur,
perdu toute attirance
pour les grandes amours de chair,
me contentant de qui je contente
et si j’aime encore
c’est le pays dont les frontières
s’enroulent en moi en pelote,
si j’aime encore
c’est ma terre qui m’escorte.