Lali

29 octobre 2008

Les vers de Ronsard 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice d’Arthur Hughes avait elle aussi lu Ronsard autrefois. Il y a longtemps. Si longtemps. Les mots n’ont pas vieilli. Ils étaient gravés dans un coin de sa mémoire.

Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
Pour ce bel œil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D’ambre et de musc baiser d’une Déesse.

Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l’embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d’un coup me guérit et me blesse.

Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m’étreint
Si fort le cœur que seul il en dispose.

Je veux mourir ès amoureux combats,
Soûlant l’amour, qu’au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras.

Quelque chose de chaud

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 23:11

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Même s’il ne reste rien des flocons de ce matin, il a fait si froid que j’ai besoin de quelque chose de chaud pour rêver avant d’aller dormir. Et une fleur orange, bien estivale, signée Armando, me semble la meilleure façon de faire de beaux rêves…

Ce qu’ils avaient en commun

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:06

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Ils étaient là depuis longtemps. Ils n’avaient rien à faire ensemble, mais ils avaient en commun d’avoir encore deux ans à tirer avant la libération, ce qui les avait en quelque sorte unis. Parce qu’au départ, ils ne s’appréciaient pas vraiment. Et comme ils n’avaient rien à faire de leurs journées, à part attendre, regarder la télé, naviguer sur la toile ou aller puiser dans les quelques livres d’une bibliothèque que plus personne n’approvisionnait, ils parlaient. De quoi? Mais des autres. De ceux qui avaient purgé leur peine et qui étaient libres, bien entendu.

Et comme les autres dont ils parlaient étaient hors des murs de la prison, ils avaient bien sûr tous les torts. On n’aurait pas dû les laisser sortir, ce sont eux trois qu’on aurait dû libérer. Et chaque matin, ils espéraient lire dans le journal une nouvelle qu’ils attendaient. L’un qu’on aurait arrêté pour trafic d’influence. Un autre qui se serait pendu.

Mais pas de trace de ce genre de nouvelle nulle part. Ou si par hasard, un renseignement quelconque pouvait laisser supposer qu’un de leurs anciens compagnons allait mal, la rumeur était bien vite démentie. Ce qui les rendait encore plus médisants.

Ils n’avaient rien en commun sinon que de devoir attendre leur tour. Ce n’est pas la prison qui leur avait retiré leur liberté, mais eux-mêmes, qui ne pouvaient vivre autrement qu’ensemble contre tous les autres. Ces autres qui étaient libres. Tellement libres. Parce qu’ils s’étaient libérés d’eux en franchissant la porte d’une autre vie.

*sur une toile de Michael Hafftka

Le café a meilleur goût

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 19:57

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Il y a encore peu de temps, je ressemblais à la lectrice de Terence Almond. Il y avait sur la table un grand bol de café au lait et je tenais un livre entre mes mains. Mais le pays de Lali me faisait de l’œil. Il y a encore tant de toiles à raconter, tant d’histoires qui me brûlent les doigts que je n’ai pas su m’arrêter bien longtemps. Si bien que le livre est resté sur la table et que le bol est désormais à côté du clavier, le temps que je puisse me promener dans ma galerie, que je puisse préparer des billets, que je puisse savourer les commentaires des uns et des autres avec bonheur.

Et vous savez quoi? Le café a meilleur goût maintenant que je le bois ici… Reste à savoir ce qu’il va bien pouvoir m’inspirer!

Connivence

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 17:46

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Je vous avais bien dit qu’il voit tout. Et ce coup-ci, Armando s’est même arrangé avec la lune pour qu’elle soit dans le décor!

On retourne voir les feuilles?

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:28

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On retourne voir les feuilles? C’est que j’ai repéré quelques spécimens intéressants il y a quelques jours… Et puis, on n’a à aller nulle part, on peut les regarder sur l’écran…

Halte à Plancoët

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 13:12

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Chateaubriand évoquait Plancoët dans ses Mémoires d’outre-tombe. Chantal est allée voir de plus près ce « petit village » où vivait sa grand-mère afin que nous puissions le découvrir à notre tour…

Qui vient voir les vagues?

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:00

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Et si on allait écouter le bruit des vagues? Denise a préparé l’itinéraire…

Malgré la neige

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 8:20

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Ce n’est pas parce qu’il est tombé quelques flocons que ma banque de photos est épuisée… Nenni! Je devrais avoir de quoi colorer le pays de Lali encore quelque temps…

Ce que mots vous inspirent 53

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Le temps est notre supplice. L’homme ne cherche qu’à y échapper, c’est-à-dire échapper au passé et à l’avenir en s’enfonçant dans le présent, ou se fabriquer un passé ou un avenir à sa guise. [Simone Weil]

Les personnages peints par Fritz Wagner seraient-ils en train de débattre de la phrase du jour? Demande-t-elle une discussion avec autrui ou vous apparaît-elle simple et claire comme de l’eau?

À vous de voir ce que mots vous inspirent. À vous de voir si la phrase évoque quelque chose en vous. Elle restera là une semaine, comme c’est l’habitude depuis un an. Et si jamais la toile vous parle davantage que la citation, rien ne vous empêche d’écrire à partir de celle-ci. Il y a déjà suffisamment de règles dans la vie quotidienne sans en ajouter d’autres au pays de Lali.

Bon mercredi à tous et au plaisir de vous lire dans une semaine!

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