Un peu de poésie et de Bretagne 2
Lectrice inconnue d’un peintre anglais du XIXe siècle, elle a franchi le temps et l’espace et a ouvert Fermé pour cause de poésie. Et les mots de Gérard Le Gouic ont tout effacé du temps et de l’espace entre eux. Ils se sont posés sur ses lèvres.
Mes doigts écrivent sans fumée.
Qui entendra ma voix?
L’oiseau refuse mon empreinte.
Qui fleurira ma trace?
Mon océan roule en vagues de terre.
Quelle arche s’y posera?
Ma foi rase les tombes.
Qui sèmera ses ailes?
Ma vigne est souterraine.
Qui saignera ses grains?
La lumière disperse le temps.
Quelle flamme m’épargnera?
L’avenir est un château brûlé,
par l’ombre je me survivrai.