Un peu de poésie et de Bretagne 15
La lectrice peinte par Harry Brooker a tourné les pages. Tous les poèmes de Gérard le Gouic lui parlaient. Comme s’ils l’attendaient depuis toujours. Comme si elle allait trouver en eux une part d’elle-même qu’elle croyait enfouie ou disparue à jamais. Et avant de laisser là Fermé pour cause de poésie, elle a glissé un signet entre deux pages pour que nous puissions lire ce poème.
Ici le ciel
prend toute la fenêtre
où passent des oiseaux voiliers
et de silencieux aéronefs.
J’y reçois des amours
douces puis amères,
j’y loge mes amis poètes
et quand je m’assois pour écrire
j’aperçois la cathédrale de Quimper
dans son bateau vert.