Lali

4 juin 2007

Les liseuses de la mer du Nord

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Et parfois mon esprit se perd dans des souvenirs de mer du Nord dont j’avais tant rêvée, dans des toiles de peintres belges. Et parfois, je rêve si bien que je deviens les lectrices d’Albert Claes-Thobois. Comme un jour de juillet 2005.

Il me tarde d’entrer dans les tableaux à nouveau. À Ostende ou ailleurs. D’ouvrir un livre et de me laisser bercer par le bruit des vagues.

Bonheur paisible

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:49

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Parfois, j’ai cette impression que certains mots ne peuvent s’écrire qu’à la lumière encore imprécise du petit jour. Je ne pourrais, il va de soi, donner aucune explication à ce fait, mais il en est ainsi. Ces mots, ce sont souvent ceux de la vie qui s’anime, du café qu’on sirote, des rires des enfants sur le chemin de l’école qui, dans peu, vont se faire entendre jusqu’ici. Les mots du bonheur ressemblent à l’heure où la vie reprend le pas sur la nuit.

L’écrivaine d’Anna Boch a-t-elle les mêmes pour écrire à l’ami au loin qui la connaît si bien? Se réjouit-elle aussi de la lumière qui gagne chaque minute davantage d’espace? Y a-t-il une odeur de café dans la pièce? Peut-être. Je sais seulement que se dégage d’elle un bonheur paisible. Le même que le mien.

À la galerie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:11

braun

Il n’aurait pas dû. Non, il n’aurait vraiment pas dû s’aventurer à dire que les toiles de la galerie visitée n’étaient que de vulgaires barbouillages. Ni continuer en ajoutant que LUI, il aurait pu faire mieux. Car c’est exactement à cette minute précise qu’il a cloué son propre cercueil sans le savoir. Exactement à cette minute qu’elle a su que ça n’irait pas plus loin.

Elle peut pourtant laisser passer bien des choses, faire outre de choses agaçantes chez l’autre, mais pas ça. Pas ces affirmations péremptoires devant le travail des artistes, pas ces jugements catégoriques.

Elle l’a laissé continuer. Elle n’entendait pas. La lectrice de Gertrud Braun était ailleurs, bien loin de celui dont elle voyait les lèvres bouger. Dans son monde à elle où les livres prennent la place de ceux qui ne savent pas s’émouvoir.